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RésuméSi l’autorité est intrinsèquement liée à la question de la transmission, alors l’école est bien le lieu « naturel » de l’autorité, lieu où se joue le legs d’un héritage et où se met en scène inévitablement, souvent sur un mode exacerbé et inquiet, le scénario de la crise. À l’école, le débat sur l’autorité est piégé, car il se cristallise sur des positions irréconciliables et partiellement aveugles au défi qui est aujourd’hui le nôtre. Du côté des nostalgiques de l’école « républicaine », on s’en prend au règne du divertissement dans un lieu où l’inégalité devrait être vécue comme une chance. La principale cible est la pédagogie, notamment dans ses formes modernes, jugée coupable d’introduire la démocratie là où elle n’a précisément rien à faire. Dans ces discours, l’autorité prend presque toujours la figure d’une valeur perdue qui serait urgent de réhabiliter, comme si la possibilité d’un retour au statu quo ante n’était qu’une question de bonne volonté. Du côté des pédagogues et des progressistes, on prend acte des mutations démocratiques à l’œuvre et on tente d’inventer des modes de régulation qui épousent les exigences du temps et les demandes du moment. Or, si la confusion entre autorité et pouvoir est le risque qu’enferment les discours nostalgiques, le danger du « progressisme » éducatif tient, lui, à la confiance naïve qu’il accorde aux vertus apaisantes du contrat.

Authority: weaknesses in transmissionIf authority is linked to the question of transmission, then schools are the “natural” location with the legacy of tradition and where the scenario of the crisis is realised, often in an extreme and anxious context. In schools the debate on authority is trapped because it crystallises around irreconcilable challenges that are partially blind to today’s issues. The nostalgic view of the “Republican” school is a diversion from the inequality that is a matter of chance. The key principle is one of the modern pedagogy, which is considered guilty of introducing democracy where it is irrelevant. In these discourses, authority is perceived as representing a lost value that needs urgent revival as though a return to the status quo ante, is only a question of good motives. From the point of view of teachers and progressives, democratic change may be implemented by approaches to regulations that take into account current conditions and needs. Alternatively, if the confusion between authority and power is the risk factor that locks up nostalgic discourses, the danger of educational “progressivism” is its effect on the calming effects of the contract based on naïve confidence.

Autoridad : debilidades en la transmisiónSi la autoridad está intrínsecamente relacionada con la cuestión de la transmisión entonces la escuela es realmente el lugar “natural” de la autoridad, escenario en el que se interpreta el legado de una herencia y donde actúa, a menudo de modo exacerbado e inquieto, el guión de la crisis. En la escuela el debate sobre la autoridad es una trampa puesto que se cristaliza en posiciones irreconciliables y parcialmente ciegas ante el desafío que se presenta ante nosotros. Por parte de los nostálgicos de la escuela “republicana” se critica el reino de la diversión en un lugar en el que la desigualdad debería considerase como como una suerte. El blanco pricipal de las críticas es la pedagogía sobre todo en sus formas modernas, culpable de introducir la democracia allí donde precisamente no tiene nada que hacer. En estos discursos la autoridad se considera siempre como un valor perdido que hay que rehabilitar, como si la vuelta hacia un statu quo ante fuera cuestión de buena voluntad. Por parte de los pedagogos y los progresistas se constatan las mutaciones democráticas y se intenta inventar modos de regulación que se adapten a las exigencias de la época y a las demandas del momento. Pero si el riesgo de los discursos nostálgicos es la confusión entre autoridad y poder, el peligro del “progresismo” educativo se encuentra en la confianza ingenua que tiene en las virtudes apaciguadoras del contrato.