Les autocitations en sciences humaines et sociales. Pour une analyse de la dynamique des collectifs cognitifs
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2012.
Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Pour une analyse de la dynamique des collectifs cognitifs Cet article propose une analyse textuelle des autocitations au sein d’articles de sciences humaines et sociales qui met l’accent sur leurs propriétés relationnelles et dynamisantes. La démarche part du principe que les textes scientifiques ne sont pas uniquement les fruits d’une pure rhétorique plus ou moins manipulatrice, ni les simples produits formatés d’une pratique professionnelle ultra normée mais également des productions socialement situées. L’étude empirique de la présence d’autocitations au sein d’un corpus d’une centaine d’articles de sciences humaines et sociales révèle que, tout en pouvant se présenter en tant que références bibliographiques comme les autres, elles interviennent d’une manière particulière et déterminante dans la construction de collectifs cognitifs. Ces derniers prennent sens au regard de la trajectoire scientifique et intellectuelle de l’auteur et de ses relations avec les autres personnes ou entités citées dans son texte. Il s’agit donc de proposer une analyse des publications scientifiques en tant que dispositifs textuels qui dynamisent, via l’usage des références bibliographiques, les relations entre les chercheurs.Abrégé : Self-citations in the humanities : analyzing the dynamics of shared cognitive space This article proposes a textual analysis of self-citations in humanities articles, foregrounding their dynamic, relational properties. The starting point is the idea that scientific texts are not simply the product of a more or less manipulative rhetoric, nor simply the formated productions of a highly normalized professional activity, but are also socially situated. The empirical study of the presence of self-citations in a corpus of around 100 humanities articles shows that while they present themselves as common-or-garden bibliographical references, they in fact occur in a particular way, crucial to the construction of shared cognitive space. Such space is meaningful in terms of the scientific and intellectual career of the author and of their links to other persons or entities cited in their text. The article thus seeks to analyze scientific publications as textual constructs which use bibliographical references as a way of bringing dynamism to the relations between researchers.
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Pour une analyse de la dynamique des collectifs cognitifs Cet article propose une analyse textuelle des autocitations au sein d’articles de sciences humaines et sociales qui met l’accent sur leurs propriétés relationnelles et dynamisantes. La démarche part du principe que les textes scientifiques ne sont pas uniquement les fruits d’une pure rhétorique plus ou moins manipulatrice, ni les simples produits formatés d’une pratique professionnelle ultra normée mais également des productions socialement situées. L’étude empirique de la présence d’autocitations au sein d’un corpus d’une centaine d’articles de sciences humaines et sociales révèle que, tout en pouvant se présenter en tant que références bibliographiques comme les autres, elles interviennent d’une manière particulière et déterminante dans la construction de collectifs cognitifs. Ces derniers prennent sens au regard de la trajectoire scientifique et intellectuelle de l’auteur et de ses relations avec les autres personnes ou entités citées dans son texte. Il s’agit donc de proposer une analyse des publications scientifiques en tant que dispositifs textuels qui dynamisent, via l’usage des références bibliographiques, les relations entre les chercheurs.
Self-citations in the humanities : analyzing the dynamics of shared cognitive space This article proposes a textual analysis of self-citations in humanities articles, foregrounding their dynamic, relational properties. The starting point is the idea that scientific texts are not simply the product of a more or less manipulative rhetoric, nor simply the formated productions of a highly normalized professional activity, but are also socially situated. The empirical study of the presence of self-citations in a corpus of around 100 humanities articles shows that while they present themselves as common-or-garden bibliographical references, they in fact occur in a particular way, crucial to the construction of shared cognitive space. Such space is meaningful in terms of the scientific and intellectual career of the author and of their links to other persons or entities cited in their text. The article thus seeks to analyze scientific publications as textual constructs which use bibliographical references as a way of bringing dynamism to the relations between researchers.




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