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Les auteurs examinent les vicissitudes du transfert avec Dora et Sidonie, encore adolescentes, qui ont désarçonné Freud. Quelques mois suffisent pour que Dora « congédie » Freud, et pour que celui-ci renonce à poursuivre la cure de « la jeune homosexuelle ». Dans les deux cas, Freud, pris dans l’insistance d’une demande paternelle, semble accorder peu de crédit à la plainte des jeunes filles. Agacé par des mises en scène mensongères, il méconnaît l’intrication de la vérité et de la fiction dans le jeu du transfert juvénile et, par crainte d’être abusé, néglige l’analyse du désir sous-jacent à la tromperie apparente. En accueillant ce « transfert sauvage », peut-être aurait-il pu monter sur cette scène transférentielle, jouer un rôle sans se prendre pour le maître du jeu, et accepter le trouble d’une inédite possibilité d’amour articulée à l’impossibilité de la rencontre sexuelle.