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L’univers cybernétique favorisant la démocratisation des savoirs met le sujet au centre du processus de recherche de la vérité. Dans ce contexte nouveau au sein duquel tant les sujets que la vérité à laquelle ils adhèrent sont à construire, un double éclairage est requis afin de réfléchir aux rapports que le sujet chrétien doit entretenir avec le monde cybernétique. Le premier éclairage est posé à partir d’une question de théologie fondamentale : peut-on en christianisme parler de vérité à construire, alors que le Christ nous dit qu’il est « le chemin, la vérité et la vie » ? L’auteur démontre comment la réflexion théologique a dynamisé l’approche de la vérité en christianisme, en situant celle-ci dans une perspective dialogique et eschatologique. Le second éclairage demande de réfléchir sur les modalités de la construction du chrétien comme sujet en contexte numérique. La mise en place de parcours non balisés, le défi de l’écoute intérieure et celui de l’annonce kérygmatique de la foi chrétienne et enfin le soin à apporter à la médiation de la fraternité et aux échanges intersubjectifs sont autant d’avenues et de modalités pertinentes dont il est devenu important de tenir compte dans l’accompagnement des sujets chrétiens aujourd’hui.

The cyberuniverse, by facilitating the democratization of knowledge, places the subject at the centre of the process of the quest for truth. In this new context, within which both the subjects and the truth they hold have to be constructed, there are two ways in which light needs to be shed on the relationship that the Christian subject should maintain with the cyberworld. The first of these comes from the perspective of a question in fundamental theology: can we speak in Christianity of a truth that is to be constructed, when Christ tells us that he is “the way, the truth and the life”? The author shows how theological reflection has injected dynamism into the approach to the truth in Christianity, situating it in a dialogical and eschatological perspective. The second light requires that we reflect on how to construct the Christian as a subject in a digital context. Delineating pathways for which there are no guideposts, the challenges of an inward listening and of the kerygmatic proclamation of the Christian faith and, finally, the care to be devoted to mediating fraternity to intersubjective exchanges are all relevant avenues and means that need to be taken into account when offering guidance to Christian subjects today.