Femmes en responsabilité pastorale en Belgique francophone
Type de matériel :
90
Cet article part d’une observation de la réalité des laïcs mandatés – majoritairement des femmes – en pastorale en Belgique francophone. Une mise en perspective historique fait le zoom sur la réalité particulière du Brabant wallon et s’élargit aux chiffres actuels dans le sud de la Belgique. Les procédures de formation et d’accompagnement mises sur pied en lien avec l’émergence de ces nouveaux acteurs pastoraux sont rapidement décrites. Le compte-rendu d’une démarche vécue par un groupe de ces animateurs pastoraux engagés en paroisse permet de s’approcher de l’expérience vécue de ces laïcs mandatés. La partie descriptive de l’article se termine en mettant en lumière la participation de quelques-unes de ces femmes à la gouvernance ecclésiale. Ces différents indices qui traduisent un lent mais sûr processus d’institutionnalisation conduisent à mettre en évidence le débat théologique que suscitent la présence de ces nouveaux acteurs, et l’articulation de leur mission à celle des ministres ordonnés. La fragilité de leur statut met en relief la nécessité de leur offrir des espaces de parole, mais aussi de développer des espaces de réflexion pour promouvoir et penser « une présence féminine plus incisive dans l’Église » ( EG n° 103).
This article is based on an observation of the situation of lay pastoral ministers – mostly women – in the French-speaking part of Belgium. After providing some quantitative information on their presence in southern Belgium, the article focuses on the process of formation and accompaniment of these pastoral workers; it describes the experience of one such group and sheds light on the participation of some of them in ecclesial governance. The various signs of a slow but sure process of institutionalisation highlight the theological debate elicited by these new pastoral ministers, and relate their mission to that of the ordained ministers. The fragility of their status points to the need to offer them spaces to dialogue, as well as for developing spaces of reflexion in order to promote and think “a more incisive female presence in the Church” (Evangelii Gaudium, no. 103).
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