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Selon la théorie de l’échec du contrat, les organisations sans but lucratif surmontent un problème radical d’asymétrie informationnelle affectant certains services personnels complexes (« biens de confiance ») ; la raison d’être du secteur sans but lucratif résiderait donc dans cette fonction de résolution d’un « échec du marché ». Encore faut-il que les consommateurs de services personnels préfèrent effectivement les producteurs associatifs aux producteurs commerciaux, comme l’implique la théorie. Est-ce réellement le cas ? La réponse à cette question demeure ambiguë puisque la plupart des marchés de biens de confiance sont « mixtes » (composés de producteurs à et sans but lucratif). Au travers d’une analyse du marché de la prise en charge des personnes âgées dépendantes aux Etats-Unis, ce papier entend délimiter le périmètre de validité de la théorie de l’échec du contrat. Notre argument accouche ici de cinq hypothèses de comportement du consommateur en ligne avec la théorie. JEL Codes : D01, D02, D11, D12, D18, D21, D22, D23, D40, D82, D86, I11, I12, I18, L14, L15, L31.

According to contract failure theory, non-profit organizations overcome a radical problem of information asymmetry affecting certain complex personal services ("trust goods"); the purpose of the non-profit sector would therefore lie in this function of solving a "market failure". Consumers of personal services must also effectively prefer associative producers to commercial producers, as the theory implies. Is this really the case? The answer to this question remains ambiguous since most trusted goods markets are "mixed" (composed of both for-profit and not-for-profit producers). Through an analysis of the care market for dependent elderly people in the United States, this paper aims to delimit the scope of validity of the theory of contract failure. Our argument here is based on five hypotheses of consumer behaviour in line with the theory.