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D’une analyse de la période allant du cessez-le-feu de septembre 1970 à l’ouverture des hostilités, semble se dégager la fatalité de la guerre israélo-arabe d’octobre 1973. Dès le début de cette période, en effet, en dépit d’une acceptation commune du plan « Rogers », la mésentente de l’Egypte et d’Israël apparaît totale, et le cessez-le-feu temporaire initial n’est renconduit que pour quelques mois, le cédant bientôt à une trêve sans engagement formel de part et d’autre. Par la suite, toutes les tentatives de désengagement militaire et de démobilisation politique échouèrent. Dans le même temps, en politique intérieure tandis que le gouvernement israélien devient de plus en plus prisonnier d’une tendance intransigeante, au contraire, les présidents Sadate en Egypte, et Assad en Syrie maîtrisent chaque jour davantage la situation intérieure de leur pays : ils sont ainsi plus aptes à décider eux-mêmes du moment et des modalités d’une reprise éventuelle des hostilités. Il ne leur manquera plus que d’estimer la conjoncture locale, régionale et internationale favorable pour déclencher une bataille qu’ils n’avaient cessé d’annoncer comme inéluctable.