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Pays de villes « depuis la plus haute Antiquité », la Tunisie subit aujourd’hui dans son organisation spatiale, de profondes transformations. On assiste à une dissémination urbaine, liée surtout à un quadrillage administratif de plus en plus fin, parallèlement à une baisse du poids démographique relatif de Tunis, fait exceptionnel pour une capitale du Tiers-monde. Dynamismes urbains, diffusion des services publics, évolution sélective des activités productives, intégration accrue des campagnes à l’économie, tous ces facteurs se combinent pour faire éclater les carcans régionaux hérités. Mais en même temps, s’accentue le déséquilibre entre littoral et intérieur et se renforce l’arbre urbain, qui se ramifie à partir d’un solide tronc tunisois. Les problèmes que pose cette évolution sont aujourd’hui au centre des préoccupations des autorités politiques, qui ont chargé cette année la Direction de l’aménagement du territoire d’élaborer un Schéma national d’aménagement. On peut espérer que ce document apportera des réponses concrètes au débat en cours sur la décentralisation industrielle et la déconcentration administrative.