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Aperçu de l’évolution du système politique marocain depuis vingt ans

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 1984. Ressources en ligne : Abrégé : Les observations qui ont servi de base au Fellah marocain défenseur du trône datent d’une vingtaine d’années. Par son titre, l’ouvrage suggère qu’une alliance s’était alors établie entre la monarchie et les élites rurales pour maîtriser une évolution sociale et politique qui risquait de les marginaliser au profit de la classe moyenne urbaine. Cette alliance a tenu, mais elle ne peut jouer aujourd’hui le même rôle stabilisateur. Les campagnes se sont vidées au profit des métropoles et des villes moyennes. Le jeu politique de la monarchie maintenant un certain pluralisme coopté au niveau des élites est dépassé par la poussée des masses urbaines. Le seul facteur nouveau d’importance majeure est l’intervention de l’armée, sollicitée pour maintenir l’ordre interne et contenir la pression de l’Algérie au Sahara. Les complots de 1971 et 1972, l’élimination du général Dlimi en 1983, montrent la fragilité d’un régime reposant trop sur la fidélité des militaires. Pour éviter d’avoir à intégrer les masses dans le système, le Roi ouvre le champ économique à la classe politique et utilise les ressources que lui procure sa fonction religieuse. Derrière la façade de l’État-Nation moderne, les ressorts cachés du pouvoir du Makhzen, faits de connaissance des hommes et des réseaux, demeurent efficaces. Mais cette situation ne peut durer à cause des contraintes économiques. Le Maroc dispose de moins d’un mois de réserves en devises pour payer le blé nécessaire à la nourriture des masses urbaines et à l’acquittement de sa facture pétrolière. Deux types d’évolution semblent possibles. Suivant l’un, plus de démocratie pourrait faire mieux accepter les contraintes économiques avec une aide internationale, essentiellement américaine, pour passer le cap. Dans l’autre cas, les militaires finiraient par prendre le contrôle et imposeraient aux masses urbaines les sacrifices nécessaires au nom de l’unité nationale, face à l’Algérie.
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Les observations qui ont servi de base au Fellah marocain défenseur du trône datent d’une vingtaine d’années. Par son titre, l’ouvrage suggère qu’une alliance s’était alors établie entre la monarchie et les élites rurales pour maîtriser une évolution sociale et politique qui risquait de les marginaliser au profit de la classe moyenne urbaine. Cette alliance a tenu, mais elle ne peut jouer aujourd’hui le même rôle stabilisateur. Les campagnes se sont vidées au profit des métropoles et des villes moyennes. Le jeu politique de la monarchie maintenant un certain pluralisme coopté au niveau des élites est dépassé par la poussée des masses urbaines. Le seul facteur nouveau d’importance majeure est l’intervention de l’armée, sollicitée pour maintenir l’ordre interne et contenir la pression de l’Algérie au Sahara. Les complots de 1971 et 1972, l’élimination du général Dlimi en 1983, montrent la fragilité d’un régime reposant trop sur la fidélité des militaires. Pour éviter d’avoir à intégrer les masses dans le système, le Roi ouvre le champ économique à la classe politique et utilise les ressources que lui procure sa fonction religieuse. Derrière la façade de l’État-Nation moderne, les ressorts cachés du pouvoir du Makhzen, faits de connaissance des hommes et des réseaux, demeurent efficaces. Mais cette situation ne peut durer à cause des contraintes économiques. Le Maroc dispose de moins d’un mois de réserves en devises pour payer le blé nécessaire à la nourriture des masses urbaines et à l’acquittement de sa facture pétrolière. Deux types d’évolution semblent possibles. Suivant l’un, plus de démocratie pourrait faire mieux accepter les contraintes économiques avec une aide internationale, essentiellement américaine, pour passer le cap. Dans l’autre cas, les militaires finiraient par prendre le contrôle et imposeraient aux masses urbaines les sacrifices nécessaires au nom de l’unité nationale, face à l’Algérie.

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