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Obligés de répondre aux besoins d’une population en croissance rapide et de financer leur développement industriel, les pays arabes ont été progressivement entraînés au cours des années 70 dans la spirale de l’endettement, comme la plupart des pays en développement. Ce phénomène s’est aggravé dans les années 80, lorsque la conjoncture financière internationale, favorable jusque-là, s’est retournée, et lorsque les ressources abondantes apportées par le « boom » pétrolier ont commencé à se tarir. Préoccupant pour tous, le problème de l’endettement ne se pose cependant pas dans les mêmes conditions ni avec la même acuité selon les pays. L’exemple des trois États du Maghreb, dont les ressources, les politiques de développement et les capacités d’emprunt sont fort différentes, l’illustre bien. Yves Gazzo, après avoir fait le point sur la situation financière de chacun d’eux, s’efforce d’en prévoir l’évolution future, compte tenu des politiques d’ajustement déjà engagées ou annoncées, des disponibilités financières régionales et mondiales et des palliatifs auxquels ont recours certains pays.