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Les crises urbaines qui, sous des formes multiples, grandissent au Maghreb et au Moyen-Orient, demeurent mal connues. La ville est l’objet d’études fractionnées entre de nombreuses sciences sociales, construites à partir de problématiques et d’outils très hétérogènes (orientalisme, histoire de la cité classique, géographie, urbanisme, sociologie…). Un colloque franco-britannique tenu en mai 1986 a permis d’aborder ces questions en fonction des mouvements sociaux, c’est-à-dire des dynamiques que les groupes exclus de la décision mettent en œuvre face aux pouvoirs. Quels sont les enjeux, quels sont les modes d’action, quels sont les acteurs de ces champs d’actions collectifs ? Bref, en quoi l’approche des sociétés et du politique par les mobilisations populaires éclaire-t-elle les mutations urbaines contemporaines ? Comment fonder l’étude des mouvements sociaux ?