Dix ans après, comment ne pas réconcilier une société divisée ?
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Deux événements viennent de rompre la glaciation de l’espace libanais : la fin de l’occupation israélienne sur le sud Liban, le 24 mai 2000, et la mort de Hafez el Assad, le 10 juin. Pour autant, le vide politique et le grippage institutionnel que décrit l’auteur permettront-ils un renouveau dans une société qui souffre de la déresponsabilisation de ses dirigeants tout autant que d’un malaise social ? Samir Kassir souligne bien que l’après-guerre libanaise n’a pas été une rupture puisque l’ordre ancien s’est perpétué, que le communautarisme s’est exacerbé, que l’amnésie a favorisé plus l’amnistie que la réconciliation. Pourtant, il décèle des résistances de la société civile et une lente reconquête des libertés qui lui permet de prévoir une « repolitisation ».
Two events have just broken the icy grip on the Lebanon : the end of Israeli occupation of South Lebanon, on 24 May 2000, and the death of Hafez el Assad, on 10 June. Yet will the political void and institutional blockage that the author describes permit any renewal in a society which suffers from leadership deprived of responsibility and social disturbances ? Samir Kassir emphasises that the post-war period in Lebanon has not made a clean break with the past, since the old order has persisted, defence of community interests has grown stronger, amnesia has favoured amnesty rather than reconciliation. Yet, he detects signs of civil resistance and the gradual recovery of freedom in several areas, enabling him to predict a revival of political consciousness.
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