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Arrêt de travail et souffrance au travail

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméDepuis les années 2000, malgré des actions visant à responsabiliser patients et médecins, les rapports observent une croissance des dépenses liées aux arrêts de travail, notamment de longue durée. Par ailleurs, l’augmentation de la souffrance professionnelle prise en charge par les médecins généralistes ne cesse de croître. Peut-on explorer, en premier recours, quelle influence le second phénomène aurait sur le premier ? L’étude a été menée en trois temps. Une étude quantitative rétrospective de 2011 à 2020, afin de décrire les « problèmes professionnels » pris en charge par quatre médecins généralistes. Puis une étude quantitative prospective en avril 2021, sur 150 prescriptions d’arrêt de travail successives dans l’ordre de survenue, réalisées par dix médecins. Enfin, une étude qualitative, par des entretiens individuels semi-structurés entre avril et mai 2021, auprès de neuf généralistes. La progression des recours pour problèmes professionnels perdure. Quel que soit le médecin, une augmentation progressive était notée. Le nombre de patients avait doublé et les problèmes professionnels relevés ont triplé en dix ans. Les données les plus récentes (2014-2019) confirmaient la progression. Plus de 75 % des patients ne présentaient pas de troubles psychiques antérieurement à leur souffrance au travail. Près d’un arrêt de travail sur trois était relié à un problème professionnel. Les deux tiers d’entre eux entraînaient un arrêt supérieur à un mois. Les confrères interviewés faisaient spontanément un lien entre l’augmentation des arrêts de travail et des problèmes professionnels. Ils semblent hésitants entre le besoin de prendre en charge au mieux le patient et le sentiment d’initier un processus sans issue. Cette étude en trois temps, compte tenu des limites liées à une thèse d’exercice, confirme cependant que la place de la souffrance au travail progresse toujours dans les prises en charge en médecine générale et son influence sur la prescription des arrêts de travail est notoire.Abrégé : Since the 2000s, despite actions aimed at making patients and physicians more responsible, reports have observed an increase in expenses related to work stoppages, particularly long-term ones. In addition, the increase in professional suffering taken in charge by general practitioners does not stop growing. Can we explore, in the first instance, what influence the second phenomenon would have on the first? The study was conducted in three stages. A retrospective quantitative study from 2011 to 2020, in order to describe the “professional problems” managed by four general practitioners. Then a prospective quantitative study in April 2021, on 150 successive work stoppage prescriptions in the order of occurrence, carried out by 10 doctors. Finally, a qualitative study, through individual semi-structured interviews between April and May 2021, with nine general practitioners. The increase in recourse for professional problems persists. Whatever the doctor, a progressive increase was noted. The number of patients had doubled and the professional problems identified had tripled in 10 years. The most recent data (2014-2019) confirmed the increase. More than 75 % of the patients did not have any psychological problems prior to their suffering at work. Nearly one out of three work stoppages were related to a work-related problem. Two-thirds of them had been off work for more than one month. The colleagues interviewed spontaneously made a link between the increase in work stoppages and professional problems. They seemed to hesitate between the need to take the best possible care of the patient and the feeling of initiating a dead-end process; torn between an apostolic function and the impression of being summoned to act on a subject that escaped them. This three-step study, taking into account the limits of a doctoral thesis, confirms that the place of work-related suffering is still progressing in the treatment of general medicine. Its impact on the prescription of work stoppages is well known.
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RésuméDepuis les années 2000, malgré des actions visant à responsabiliser patients et médecins, les rapports observent une croissance des dépenses liées aux arrêts de travail, notamment de longue durée. Par ailleurs, l’augmentation de la souffrance professionnelle prise en charge par les médecins généralistes ne cesse de croître. Peut-on explorer, en premier recours, quelle influence le second phénomène aurait sur le premier ? L’étude a été menée en trois temps. Une étude quantitative rétrospective de 2011 à 2020, afin de décrire les « problèmes professionnels » pris en charge par quatre médecins généralistes. Puis une étude quantitative prospective en avril 2021, sur 150 prescriptions d’arrêt de travail successives dans l’ordre de survenue, réalisées par dix médecins. Enfin, une étude qualitative, par des entretiens individuels semi-structurés entre avril et mai 2021, auprès de neuf généralistes. La progression des recours pour problèmes professionnels perdure. Quel que soit le médecin, une augmentation progressive était notée. Le nombre de patients avait doublé et les problèmes professionnels relevés ont triplé en dix ans. Les données les plus récentes (2014-2019) confirmaient la progression. Plus de 75 % des patients ne présentaient pas de troubles psychiques antérieurement à leur souffrance au travail. Près d’un arrêt de travail sur trois était relié à un problème professionnel. Les deux tiers d’entre eux entraînaient un arrêt supérieur à un mois. Les confrères interviewés faisaient spontanément un lien entre l’augmentation des arrêts de travail et des problèmes professionnels. Ils semblent hésitants entre le besoin de prendre en charge au mieux le patient et le sentiment d’initier un processus sans issue. Cette étude en trois temps, compte tenu des limites liées à une thèse d’exercice, confirme cependant que la place de la souffrance au travail progresse toujours dans les prises en charge en médecine générale et son influence sur la prescription des arrêts de travail est notoire.

Since the 2000s, despite actions aimed at making patients and physicians more responsible, reports have observed an increase in expenses related to work stoppages, particularly long-term ones. In addition, the increase in professional suffering taken in charge by general practitioners does not stop growing. Can we explore, in the first instance, what influence the second phenomenon would have on the first? The study was conducted in three stages. A retrospective quantitative study from 2011 to 2020, in order to describe the “professional problems” managed by four general practitioners. Then a prospective quantitative study in April 2021, on 150 successive work stoppage prescriptions in the order of occurrence, carried out by 10 doctors. Finally, a qualitative study, through individual semi-structured interviews between April and May 2021, with nine general practitioners. The increase in recourse for professional problems persists. Whatever the doctor, a progressive increase was noted. The number of patients had doubled and the professional problems identified had tripled in 10 years. The most recent data (2014-2019) confirmed the increase. More than 75 % of the patients did not have any psychological problems prior to their suffering at work. Nearly one out of three work stoppages were related to a work-related problem. Two-thirds of them had been off work for more than one month. The colleagues interviewed spontaneously made a link between the increase in work stoppages and professional problems. They seemed to hesitate between the need to take the best possible care of the patient and the feeling of initiating a dead-end process; torn between an apostolic function and the impression of being summoned to act on a subject that escaped them. This three-step study, taking into account the limits of a doctoral thesis, confirms that the place of work-related suffering is still progressing in the treatment of general medicine. Its impact on the prescription of work stoppages is well known.

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