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Filmer la rue en contexte autoritaire : la Longue Journée (Maroc, 1969). Reconstitution d’un tournage clandestin

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Ressources en ligne : Abrégé : En 1968, Mohamed Abbazi, jeune Amazigh marocain fraîchement diplômé de UCLA, se voit refuser par le Centre cinématographique marocain l’autorisation de tourner dans le centre-ville de Casablanca un documentaire sur des femmes de ménage. Le jeune audacieux tourne « tout de même » ce film, mais n’en achèvera jamais le montage. Ces images n’en sont pas moins des documents uniques et précieux sur la vie quotidienne féminine d’un Casablanca récemment décolonisé, et témoignent d’un geste cinéaste singulier dans le Maroc des Années de plomb. Comment un tel tournage illégal a-t-il été rendu possible ? En confrontant rushes, prémontages, photographies du tournage et témoignages, cet article reconstitue les étapes, les stratégies et le protocole suivis par Abbazi pour filmer dans la clandestinité.Abrégé : In 1968, Mohamed Abbazi, a young Moroccan-Amazigh just graduated from UCLA, was forbidden by the Moroccan Centre for Cinematography from shooting a documentary about cleaning ladies looking for employment in Casablanca. Undeterred, the young man decides to shoot the film nonetheless, but the editing of the film remains unfinished. Abbazi’s images are unique, priceless documents about women’s everyday life in recently decolonized Casablanca, and evidence of a singular filmmaker’s working practices during a repressive period in Moroccan history. How come such an illegal shooting was even possible ? By confronting raw footage, pre-editing, testimonies and photographs of the filming process, this paper reconstructs the steps, the strategies and the protocol followed by Abbazi to shoot clandestinely.Abrégé : Nel 1968 Mohamed Abbazi, giovane Amazigh marocchino fresco di diploma presso la UCLA, si vede rifiutare dal Centro cinematografico marocchino l’autorizzazione a filmare nel centro di Casablanca un documentario sulle donne di servizio. L’audace giovane gira “lo stesso” il film, ma non ne completerà mai il montaggio. Le sue immagini però sono ugualmente dei documenti unici e preziosi sulla vita quotidiana femminile d’una Casablanca decolonizzata da poco e testimoniano un gesto “cineasta” singolare nella Marocco degli anni di piombo. Come sono state possibili tali riprese illegali ? Confrontando spezzoni, premontato, fotografie delle riprese e testimonianze, questo articolo ricostruisce le tappe, le strategie e i protocolli adottati da Abbazi per filmare nella clandestinità.
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En 1968, Mohamed Abbazi, jeune Amazigh marocain fraîchement diplômé de UCLA, se voit refuser par le Centre cinématographique marocain l’autorisation de tourner dans le centre-ville de Casablanca un documentaire sur des femmes de ménage. Le jeune audacieux tourne « tout de même » ce film, mais n’en achèvera jamais le montage. Ces images n’en sont pas moins des documents uniques et précieux sur la vie quotidienne féminine d’un Casablanca récemment décolonisé, et témoignent d’un geste cinéaste singulier dans le Maroc des Années de plomb. Comment un tel tournage illégal a-t-il été rendu possible ? En confrontant rushes, prémontages, photographies du tournage et témoignages, cet article reconstitue les étapes, les stratégies et le protocole suivis par Abbazi pour filmer dans la clandestinité.

In 1968, Mohamed Abbazi, a young Moroccan-Amazigh just graduated from UCLA, was forbidden by the Moroccan Centre for Cinematography from shooting a documentary about cleaning ladies looking for employment in Casablanca. Undeterred, the young man decides to shoot the film nonetheless, but the editing of the film remains unfinished. Abbazi’s images are unique, priceless documents about women’s everyday life in recently decolonized Casablanca, and evidence of a singular filmmaker’s working practices during a repressive period in Moroccan history. How come such an illegal shooting was even possible ? By confronting raw footage, pre-editing, testimonies and photographs of the filming process, this paper reconstructs the steps, the strategies and the protocol followed by Abbazi to shoot clandestinely.

Nel 1968 Mohamed Abbazi, giovane Amazigh marocchino fresco di diploma presso la UCLA, si vede rifiutare dal Centro cinematografico marocchino l’autorizzazione a filmare nel centro di Casablanca un documentario sulle donne di servizio. L’audace giovane gira “lo stesso” il film, ma non ne completerà mai il montaggio. Le sue immagini però sono ugualmente dei documenti unici e preziosi sulla vita quotidiana femminile d’una Casablanca decolonizzata da poco e testimoniano un gesto “cineasta” singolare nella Marocco degli anni di piombo. Come sono state possibili tali riprese illegali ? Confrontando spezzoni, premontato, fotografie delle riprese e testimonianze, questo articolo ricostruisce le tappe, le strategie e i protocolli adottati da Abbazi per filmare nella clandestinità.

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