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Gouverner par l’échec : la relocalisation des réfugiés dans l’Union européenne

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article s’intéresse à la relocalisation, un dispositif visant à déplacer des réfugiés d’un État membre de l’Union européenne (UE) à un autre. En 2015, après d’âpres discussions, un plan de relocalisation a été adopté par le Conseil de l’Union européenne. Son objectif était de transférer 120 000 réfugiés de Grèce et d’Italie dans d’autres États membres. En 2020, la relocalisation apparaît comme une des mesures clés du Nouveau pacte sur la migration et l’asile (NPMA) présenté par la Commission européenne, même si elle demeure extrêmement controversée. Les rares études sur la question ont appréhendé ce dispositif comme le symbole de l’incapacité de l’UE à faire face à ce que l’on nomme de façon erronée « crise migratoire », le nombre de personnes relocalisées étant en pratique extrêmement limité. Ces analyses, qui s’inscrivent dans une perspective normative, n’ont toutefois pas permis de comprendre comment la relocalisation fonctionnait empiriquement. Cet article propose de combler ce manque à travers l’étude de trois projets pilotes de relocalisation qui ont eu lieu à Malte entre 2009 et 2011. Plus largement, l’objectif est d’explorer comment la relocalisation contribue à gouverner les migrations dans l’UE. Le volet empirique de cet article repose sur une enquête multi-située à Malte et à Bruxelles. Le travail de terrain a révélé que la relocalisation, qui s’appuie sur un processus de sélection, a placé en situation d’échec la majorité des personnes qui pouvaient en bénéficier. Notre argumentaire repose sur l’idée que l’échec de la relocalisation n’est pas un accident, mais plutôt un élément fondamental de ce dispositif. En tant que telle, la relocalisation a été mise en oeuvre pour gouverner des populations migrantes en produisant une minorité de sujets qui « réussissent » à être relocalisés et une majorité qui échoue à l’être.
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Cet article s’intéresse à la relocalisation, un dispositif visant à déplacer des réfugiés d’un État membre de l’Union européenne (UE) à un autre. En 2015, après d’âpres discussions, un plan de relocalisation a été adopté par le Conseil de l’Union européenne. Son objectif était de transférer 120 000 réfugiés de Grèce et d’Italie dans d’autres États membres. En 2020, la relocalisation apparaît comme une des mesures clés du Nouveau pacte sur la migration et l’asile (NPMA) présenté par la Commission européenne, même si elle demeure extrêmement controversée. Les rares études sur la question ont appréhendé ce dispositif comme le symbole de l’incapacité de l’UE à faire face à ce que l’on nomme de façon erronée « crise migratoire », le nombre de personnes relocalisées étant en pratique extrêmement limité. Ces analyses, qui s’inscrivent dans une perspective normative, n’ont toutefois pas permis de comprendre comment la relocalisation fonctionnait empiriquement. Cet article propose de combler ce manque à travers l’étude de trois projets pilotes de relocalisation qui ont eu lieu à Malte entre 2009 et 2011. Plus largement, l’objectif est d’explorer comment la relocalisation contribue à gouverner les migrations dans l’UE. Le volet empirique de cet article repose sur une enquête multi-située à Malte et à Bruxelles. Le travail de terrain a révélé que la relocalisation, qui s’appuie sur un processus de sélection, a placé en situation d’échec la majorité des personnes qui pouvaient en bénéficier. Notre argumentaire repose sur l’idée que l’échec de la relocalisation n’est pas un accident, mais plutôt un élément fondamental de ce dispositif. En tant que telle, la relocalisation a été mise en oeuvre pour gouverner des populations migrantes en produisant une minorité de sujets qui « réussissent » à être relocalisés et une majorité qui échoue à l’être.

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