Malformations utérines : chirurgie ou assistance médicale à la procréation en 2023 ?
Type de matériel :
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The T-shaped uterus (U1 in the ESHRE classification) and the septate uterus (U2) are rare uterine malformations. The reference examination for the diagnosis of these malformations is 3D ultrasound more or less coupled to sonography. The presence of one of these malformations is classically associated with a decrease in fertility and an increase in the rate of miscarriages. It also seems to be associated with an increase in the rate of implantation failure in assisted reproduction. Enlargement plasty (or metroplasty) and section of the septum, which are performed by hysteroscopy, are the respective reference treatments for these two pathologies. The surgery is not very morbid, easy to perform, and gives good anatomical results. The impact of surgery on fertility and obstetric prognosis seems to be positive. Nevertheless, the data in the literature are poor with studies of low level of evidence. No randomized trial (except one for septate uterus) has been conducted to date. It is therefore difficult on these data alone to systematically recommend first-line surgery to improve fertility or obstetrical prognosis. In our view, given the positive results in the literature, each situation must be assessed on a case-by-case basis and surgery can be proposed, especially when no other cause has been found.
L’utérus en T (U1 dans la classification de la European Society of Human Reproduction and Embryology) et l’utérus cloisonné (U2), sont des malformations utérines rares. L’examen de référence pour le diagnostic de ces malformations est l’échographie en trois dimensions, couplée ou non à la sonographie. La présence d’une de ces malformations est classiquement associée à une diminution de la fertilité et à une augmentation du taux de fausses couches. Semble y être associée également une augmentation du taux d’échec d’implantation en procréation médicale assistée. La plastie d’agrandissement (ou métroplastie) et la section de cloison, qui s’effectuent en hystéroscopie, sont les traitements de référence respectifs de ces deux pathologies. La chirurgie est peu morbide, de réalisation facile, et donne de bons résultats anatomiques. L’impact de la chirurgie sur la fertilité et le pronostic obstétrical semble être positif. Néanmoins, les données de la littérature sont pauvres avec des études de niveau de preuve bas. Aucun essai randomisé (hormis un pour les utérus cloisonné) n’a été mené à ce jour. Il est donc difficile, sur ces seules données, de recommander de façon systématique la chirurgie en première intention afin d’améliorer la fertilité ou le pronostic obstétrical. Cependant, au vu des résultats tout de même positif dans la littérature, chaque situation doit être évaluée au cas par cas et la chirurgie peut être proposée, notamment lorsqu’aucune autre cause n’a été retrouvée.
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