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La crise du coronavirus a touché indifféremment des hommes et des femmes, des pays et des organisations. Elle a accéléré la mise en place de certaines pratiques de travail (comme le travail à distance) et invité à penser l’après-pandémie. Le management doit être remis en question car les attentes et les enjeux réveillés par cette pandémie convergent pour dénoncer une certaine inadéquation vis-à-vis des pratiques managériales dominantes. Cet article synthétise dans une première partie les premières pensées dans la littérature au sujet d’un management post-pandémie et en dégage une nécessité de repenser la place du relationnel dans les pratiques managériales. Puis dans une deuxième partie, il donne à voir comment une entreprise mutualiste a amorcé un changement dans ses pratiques managériales en s’appuyant sur un dispositif de codéveloppement professionnel lancé pendant le confinement. À partir d’un travail de terrain basé sur des participations observantes et des entretiens semi-directifs, l’article met évidence l’évolution des postures managériales avec la participation à ce dispositif. Enfin, une discussion autour des apports et des limites de l’étude empirique menée est abordée dans une dernière partie, avant de suggérer une suite à ces premiers travaux.

The coronavirus crisis has affected men and women, countries and organizations alike. It has accelerated the implementation of some practices (such as remote work) and invited to think about the post-pandemic. Management must be questioned because of the gap between the expectations and issues raised by this pandemic and the main on-going management practices. This article synthesizes in a first part the first thoughts in the literature about post-pandemic management and highlights the need to rethink the place of the relational in managerial practices. Then in a second part, it shows how a French mutual company initiated a change in its managerial practices by relying on a professional co-development program launched during quarantine. With a fieldwork based on observant participation and semi-directive interviews, the article highlights the evolution of managerial postures thanks to the participation in this program. Then, a discussion of the contributions and limits of the empirical study conducted is addressed in the last part, before suggesting a follow-up to this initial work.