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Entre mémoire et cosmopolitisme, un espace de création musicale chez Philippe Hersant, Olivier Greif et Jean-Louis Florentz

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2015. Ressources en ligne : Abrégé : Au-delà de la question d’une présence ou non d’un « style français », des liens apparaissent entre les œuvres des compositeurs Philippe Hersant (né en 1948), Jean-Louis Florentz (1947-2004) et Olivier Greif (1950-2000). Ainsi peut-on, au travers d’une réflexion s’appuyant sur Patmos pour orchestre à cordes de Hersant, Qsar Ghilâne pour orchestre de Florentz, et le Concerto pour violoncelle et orchestre de Greif, envisager une lecture croisée selon deux dimensions :une dimension historique qui aboutit, grâce à une mémorisation et une sacralisation des maîtres du passé proches et lointains, à une écriture citationnelle consciente et assumée ;une dimension géographique, avec l’attirance pour les musiques extra européennes qui est associée à une recherche de fraternité et d’humanité entre les peuples.Le ciment de ces deux dimensions est avant tout esthétique. Il relève de l’intériorité des compositeurs mis en présence, et de leur mise en œuvre « technique » d’une superposition de l’usage libre de la raison à une certaine forme d’hallucination sonore. En effet, alors que en marge de tout systématisme de langage, la musique de Hersant, évoluant dans l’angoisse d’un vertige, s’installe comme chez Debussy, « dans la forme au fur et à mesure de son travail » (Philippe Manoury), celle de Florentz se construit avec assurance sur la base d’une syntaxe précise et assumée. Les œuvres de Greif quant à elles, s’affirment, de l’aveu même de leur auteur, comme un monde sonore marqué par l’évidence.Abrégé : Between memory and cosmopolitism, a space of musical creation by Philippe Hersant, Olivier Greif and Jean-Louis FlorentzBeyond the question of the presence or absence of a “French style”, links appear to exist between the works of the composers Philippe Hersant (born in 1948), Jean-Louis Florentz (1947-2004) and Olivier Greif (1950-2000). Starting from a reflexion on Hersant’s Patmos for string orchestra, Florentz’s Qsar Ghilâne for orchestra, and Greif’s Concerto for cello and orchestra, one may reach a crossed reading based on the following two aspects :a historic dimension leading, through a memorization and a sacralization of masters from the near and distant past, to a conscious and accepted ‘quotational’ writing ;a geographic dimension, resulting from a taste for non-European music associated with a quest for brotherhood and humanity between people.What links these dimensions is mainly aesthetic. It concerns the interiority of each of the composers and their “technical” implementation of the superposition of a free usage of reason and a form of sound hallucination. Indeed, even although devoid of any systematism of language, Hersant’s music, operating in the anguish of a vertigo, takes form as the work progresses, as is the case with Debussy (Philippe Manoury) ; Florentz’ music grows confidently on the basis of a precise and acknowledged syntax ; and Greif’s works, as the composer acknowledges, ascertain themselves as a sound world characterized by evidence.
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Au-delà de la question d’une présence ou non d’un « style français », des liens apparaissent entre les œuvres des compositeurs Philippe Hersant (né en 1948), Jean-Louis Florentz (1947-2004) et Olivier Greif (1950-2000). Ainsi peut-on, au travers d’une réflexion s’appuyant sur Patmos pour orchestre à cordes de Hersant, Qsar Ghilâne pour orchestre de Florentz, et le Concerto pour violoncelle et orchestre de Greif, envisager une lecture croisée selon deux dimensions :une dimension historique qui aboutit, grâce à une mémorisation et une sacralisation des maîtres du passé proches et lointains, à une écriture citationnelle consciente et assumée ;une dimension géographique, avec l’attirance pour les musiques extra européennes qui est associée à une recherche de fraternité et d’humanité entre les peuples.Le ciment de ces deux dimensions est avant tout esthétique. Il relève de l’intériorité des compositeurs mis en présence, et de leur mise en œuvre « technique » d’une superposition de l’usage libre de la raison à une certaine forme d’hallucination sonore. En effet, alors que en marge de tout systématisme de langage, la musique de Hersant, évoluant dans l’angoisse d’un vertige, s’installe comme chez Debussy, « dans la forme au fur et à mesure de son travail » (Philippe Manoury), celle de Florentz se construit avec assurance sur la base d’une syntaxe précise et assumée. Les œuvres de Greif quant à elles, s’affirment, de l’aveu même de leur auteur, comme un monde sonore marqué par l’évidence.

Between memory and cosmopolitism, a space of musical creation by Philippe Hersant, Olivier Greif and Jean-Louis FlorentzBeyond the question of the presence or absence of a “French style”, links appear to exist between the works of the composers Philippe Hersant (born in 1948), Jean-Louis Florentz (1947-2004) and Olivier Greif (1950-2000). Starting from a reflexion on Hersant’s Patmos for string orchestra, Florentz’s Qsar Ghilâne for orchestra, and Greif’s Concerto for cello and orchestra, one may reach a crossed reading based on the following two aspects :a historic dimension leading, through a memorization and a sacralization of masters from the near and distant past, to a conscious and accepted ‘quotational’ writing ;a geographic dimension, resulting from a taste for non-European music associated with a quest for brotherhood and humanity between people.What links these dimensions is mainly aesthetic. It concerns the interiority of each of the composers and their “technical” implementation of the superposition of a free usage of reason and a form of sound hallucination. Indeed, even although devoid of any systematism of language, Hersant’s music, operating in the anguish of a vertigo, takes form as the work progresses, as is the case with Debussy (Philippe Manoury) ; Florentz’ music grows confidently on the basis of a precise and acknowledged syntax ; and Greif’s works, as the composer acknowledges, ascertain themselves as a sound world characterized by evidence.

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