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Dans cet essai qui date du milieu des années 90, l’auteure s’interroge sur la place de Ryadh el Feth dans la ville d’Alger. En effet, la remise en cause du socialisme « à l’algérienne » étant acquise, les officiels comme la presse d’Etat présentaient cet ensemble complexe chargé de symboles multiples (une crypte du souvenir de la lutte de libération et un musée du Djihad surplombés par un monument imposant, semblable par sa taille et sa majesté à la tour Effel) comme l’entrée dans un nouveau monde (moderne) et un nouvel art de vivre.Au plan urbanistique, il était censé contribuer en conjugaison avec les opérations du Hamma et du Ravin de la Femme Sauvage, à la connaissance d’une nouvelle centralité dégagée de la prépondérance du centre (colonial) d’Alger.Écrit dès 1987, et fondé sur les extraits de la presse de l’époque, l’article de J. Labruyère-Deluz s’interroge sur le devenir de ce centre, lieu d’expression des contradictions sociales et des frustrations de la société algérienne.