Groupe d'enfants et traumatisme : penser le groupe pour panser les blessures
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Nadia Kacha va faire, dans le cadre d’un travail associatif, appel à la thérapie de groupe. Elle perçoit en effet que, pour ces personnes ayant vécu des effractions psychiques, des deuils multiples difficilement élaborables, des ruptures, des séparations, des abandons, le groupe, espace contenant, aide à la restauration narcissique. Il permet de reconstruire de nouvelles identifications narcissiques et de rétablir la circulation fantasmatique. Sa fonction limitante, mais aussi celle d’échangeur entre le dedans et le dehors aménage une aire transitionnelle où peut s’élaborer une activité groupale de pensée, une aire de symbolisation. L’intégration positive de l’expérience groupale, l’introjection de la fonction pare excitante de cette enveloppe collective participe à la restauration des enveloppes psychiques défaillantes.La constitution de cette enveloppe groupale qui délimite un espace psychique commun va permettre de passer de l’angoisse à la représentation et, par le biais de la verbalisation, à la mentalisation. Mais, l’autre drame c’est que la thérapie de groupe subit les aléas du quotidien et de la crise générale de la société et des institutions. Les traumatismes subis par les enfants sont réactivés par la non permanence du cadre, « cette enveloppe groupale, trouée, insécurisante les a ébranlés et ne leur a pas permis d’élaborer leur souffrance ».
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