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Les militaires français sont plus de 150 000, probablement 180 000 à 190 000 à connaître la captivité au Royaume-Uni et dans la Péninsule ibérique entre 1803 et 1814. Faisant un tour d’horizon des sources exploitables tout en présentant une méthodologie de travail particulière, cet article montre combien la captivité dans les espaces britanniques et hispaniques est multIiple tout en étant singulière. C’est d’abord la longévité de la captivité qui frappe, mais ensuite sa dureté exceptionnelle qu’il importe cependant de nuancer pour ne pas commettre l’erreur de l’anachronisme. À travers l’étude de plusieurs cas individuels, cette étude tend également à montrer combien les retours des rescapés ont été rendus difficile par la captivité, cette dernière à l’origine de nombreux traumatismes et d’une réinsertion dans la vie civile plus que délicate.

More than 150,000, though probably as many as 180 to 190,000, French soldiers experienced captivity in Great Britain and in the Iberian Peninsula in the period 1803 to 1814. This article considers the available sources and adopts a specific methodological approach in order to show how experience of captivity in Britain and Spain was both varied and yet similar. Two striking features are the length of time spent in captivity and the exceptional severity of custody – though this latter must be viewed according to the standards of the time. Certain case studies show how the return to civilian life for captives was rendered difficult by imprisonment, since this latter was the source of a number of traumatisms.