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La stratégie communaliste vise à remplacer les institutions de l’État et du capitalisme par une confédération de communes autogouvernées. Afin de construire ces communes libres, il s’agit de reprendre les municipalités en faisant élire des candidat·es qui lieraient leurs mandats municipaux aux décisions d’assemblées populaires extra-institutionnelles. À partir de l’étude du mouvement des assemblées des Gilets jaunes de Commercy et de la liste présentée aux élections municipales de 2020, cet article revient sur les difficultés que ce mouvement a rencontrées en tentant de subvertir le jeu politique de l’intérieur sans être pris par lui.

The communalist strategy aims to replace the institutions of the state and capitalism with a confederation of self-governing communities. In order to build these free communities, the aim is to regain control of local municipalities by electing candidates who are committed to carrying out their municipal mandates in accordance with the decisions of extra-institutional popular assemblies. Based on a study of the Gilets jaunes of Commercy’s “Assembly of Assemblies” and the slate of candidates presented in the 2020 municipal elections, this article looks back at the difficulties this movement encountered in trying to undermine political maneuvering from within without being caught up in its clutches.