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Trois questions aux mouvements sociaux « progressistes »

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2005. Ressources en ligne : Abrégé : On observe ici trois mouvements sociaux : le mouvement révolutionnaire qui a accompagné la guérilla salvadorienne du FMLN, l’actuel mouvement zapatiste du Mexique, et le Mouvement des Sans Terre au Brésil. Il s’agit de comprendre pourquoi, en dépit de leur caractère particulièrement « progressiste », ils n’ont guère modifié les rapports sociaux de sexe en vigueur. Ceci s’explique, à notre sens, par leur reproduction de la division sexuelle du travail patriarcale dans le processus révolutionnaire, et leur reconduction des modèles de famille patriarcaux, fort utiles pour consolider les structures hiérarchiques du mouvement ou faire produire la terre en exploitant la force de travail des femmes et des enfants. Enfin, lorsqu’on observe les identités culturelles que défendent ces mouvements (Indiennes, Afro ou Occidentales), on peut se demander si cela ne se fait pas sur le dos des femmes – rarement considérées comme capables de définir la culture « légitime », bien qu’elles fassent souvent des propositions innovantes pour concilier les « traditions » avec une plus grande égalité entre les sexes.Abrégé : Three questions to « progressive » social movements This article focuses on three social movements : the revolutionary movement that accompanied the Salvadorean guerrilla of the FMLN, the present Zapatist movement in Mexico, and the movement of Farmers Without Land in Brazil. The question is why such movements which are known as « progressive » have done so little to modify the roles, relations and structure of gender. I argue that such movements actually reproduce the patriarchal gender division of labour within the revolutionary process as well as they reenact patriarchal forms of family, which are actually very useful, either to consolidate the hierarchic structure of the movement or to cultivate the land by exploiting the labour force of women and children. Finally, when one considers the cultural identities vindicated by these movements (Indian, Afro or Western), one can wonder whether such vindications are not carried out at the expense of women, who are rarely regarded as capable of defining « legitimate » culture even though they often contribute innovative proposals to concile « traditions » with greater equalitey between the sexes.
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On observe ici trois mouvements sociaux : le mouvement révolutionnaire qui a accompagné la guérilla salvadorienne du FMLN, l’actuel mouvement zapatiste du Mexique, et le Mouvement des Sans Terre au Brésil. Il s’agit de comprendre pourquoi, en dépit de leur caractère particulièrement « progressiste », ils n’ont guère modifié les rapports sociaux de sexe en vigueur. Ceci s’explique, à notre sens, par leur reproduction de la division sexuelle du travail patriarcale dans le processus révolutionnaire, et leur reconduction des modèles de famille patriarcaux, fort utiles pour consolider les structures hiérarchiques du mouvement ou faire produire la terre en exploitant la force de travail des femmes et des enfants. Enfin, lorsqu’on observe les identités culturelles que défendent ces mouvements (Indiennes, Afro ou Occidentales), on peut se demander si cela ne se fait pas sur le dos des femmes – rarement considérées comme capables de définir la culture « légitime », bien qu’elles fassent souvent des propositions innovantes pour concilier les « traditions » avec une plus grande égalité entre les sexes.

Three questions to « progressive » social movements This article focuses on three social movements : the revolutionary movement that accompanied the Salvadorean guerrilla of the FMLN, the present Zapatist movement in Mexico, and the movement of Farmers Without Land in Brazil. The question is why such movements which are known as « progressive » have done so little to modify the roles, relations and structure of gender. I argue that such movements actually reproduce the patriarchal gender division of labour within the revolutionary process as well as they reenact patriarchal forms of family, which are actually very useful, either to consolidate the hierarchic structure of the movement or to cultivate the land by exploiting the labour force of women and children. Finally, when one considers the cultural identities vindicated by these movements (Indian, Afro or Western), one can wonder whether such vindications are not carried out at the expense of women, who are rarely regarded as capable of defining « legitimate » culture even though they often contribute innovative proposals to concile « traditions » with greater equalitey between the sexes.

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