La haine et l’amour, la boîte noire du féminisme ? Une critique de l’éthique du dévouement
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Les soins étant réalisés majoritairement par des femmes, on tend à considérer l’amour (des malades, des enfants) « naturel » et normal. Or, le travail de soin peut également générer de la haine envers les personnes dépendantes. Celle-ci n’est pas moins normale que l’amour et sa prise en compte modifie l’analyse des situations de soins. Pour l’heure, la haine est occultée dans les traditions savantes, en particulier dans les théories de l’éthique du dévouement, comme dans les témoignages des travailleuses, ainsi que le suggère une enquête réalisée auprès d’auxiliaires de puériculture. Il en résulte un déficit de visibilité du travail qui permet de conjurer la haine et la violence.
Love and hate, the black box of feminism ? A critical view on the ethics of care Because care giving is performed mainly by women, loving (sick persons, children) tends to be regarded as a « natural » and normal reaction. The author suggests that care can also generate hate of the dependent persons. So far hate has remained invisible in scholarly studies, particularly in the various ethics of care theories as well as in the workers’own statements, which is suggested by a survey with child care auxiliaries. As a result the work actually performed is indeed invisible and the strategies that would enable one to contain hostility and hate and to avert violence remain unexplored.
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