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L’article examine les rapports de domination au sein du féminisme majoritaire francophone bruxellois que dénoncent des féministes minoritaires. Une première partie décrit le processus de construction politique du groupe des femmes minoritaires établi sur la base de la confession (réelle ou supposée) et de la couleur de la peau. La deuxième partie présente le paysage complexe du féminisme francophone et son approche des femmes minoritaires et de leurs préoccupations, tandis que la troisième met en relief les résistances des féministes minoritaires à la domination et leur influence sur la reconfiguration des organisations féministes. La dernière partie s’appuie sur des témoignages de féministes minoritaires pour illustrer les tensions et les controverses. En conclusion, l’article propose des pistes pour tenter de dépasser les antagonismes qui divisent et paralysent le mouvement féministe bruxellois.

The article examines power relations within the French-speaking feminist movement in Brussels, which is subject to criticism on the part of minority feminists. The first section describes the politicized process by which minority women’s profiles are established on the basis of religion (real or alleged) and skin colour. The second section presents the complex landscape of the French-speaking feminist movement and its approach to minority women and their concerns. The third section considers minority feminists’ resistance to domination and its influence on the reshaping of women’s organisations. Based on narratives of minority feminists, the fourth section reports concrete examples of conflicts and controversies opposing minority and majority feminists. The paper concludes by suggesting some initiatives that would take us beyond these antagonisms, which divide and paralyse the feminist movement in Brussels.