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Les arts martiaux japonais comme art de la concorde

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2016. Ressources en ligne : Abrégé : Face à l’extension d’un art disséminé, nous nous arrêtons sur un registre de pratiques et de notions malentendues, les arts martiaux japonais, confondus avec des « sports de combat ». Par « art » nous entendons une conduite soucieuse de mener une pratique et une production à la perfection, et foncièrement à la perfection de soi, quelle que soit la manière culturelle locale d’envisager cet état d’accomplissement. En regard de l’art du bouquet ( ikebana), de pratiques shintoïstes (comme le kototama), nous examinons des notions comme celle d’art martial ou bugei, littéralement l’art ( gei) d’arrêter la lance ( bu). Ce que les Occidentaux ont interprété comme un « art de la guerre » se voulait un « art de la paix ». Les arts martiaux japonais mobilisent en ce sens des notions et des expériences parfois connues en Occident comme le ki, l’énergie, ou méconnues comme le shin (le cœur-esprit), le ma (l’espace-temps) ou l’ aï (l’un). Nous nous proposons de démonter un malentendu à partir d’une pratique artistique, le kino-michi, élaboré par Masamichi Noro, dérivée de l’aïkido, en vue de comprendre en quoi ces bugei sont une éducation, une élévation de l’âme et du corps au même titre que la musique ou la danse.Abrégé : In the age of the atomization of contemporary aesthetic practices, the present essay investigates the aesthetics of Japanese martial arts, as a coherent system of practices and values, too often mistaken for “combat sports”. The former arguably do amount to a specific form of “art”, i.e. behavioral rules aiming at bringing a specific praxis or production to the highest degree of perfection, ultimately leading to the notion of the perfection of the self (a concept susceptible of being defined in various ways, depending on localized cultural conceptions). We will compare the aesthetics of ikebana (Japanese art of flower arrangement) and of Shinto religious practices such as kototama with the notion of martial arts or bugei, literally the art ( gei) of blocking up a spear ( bu). What Western interpreters often mistook for an “art of war”is actually an “art of peace”. Japanese martial arts thus often rely on notions that came to be well-known in the Western world, such as ki (energy), but also on a series of concepts that remain thoroughly misunderstood to this day, such as shin (heart-spirit), ma (space-time) or aï (the One). The present article tries to clarify these notions, based on a detailed analysis of an artistic practice known as kino-michi, founded by Masamichi Noro as a new version of aikido : ultimately, bugei amount to a form of education, an attempt at elevating the body and the soul similar to other artistic practices such as music or dance.
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Face à l’extension d’un art disséminé, nous nous arrêtons sur un registre de pratiques et de notions malentendues, les arts martiaux japonais, confondus avec des « sports de combat ». Par « art » nous entendons une conduite soucieuse de mener une pratique et une production à la perfection, et foncièrement à la perfection de soi, quelle que soit la manière culturelle locale d’envisager cet état d’accomplissement. En regard de l’art du bouquet ( ikebana), de pratiques shintoïstes (comme le kototama), nous examinons des notions comme celle d’art martial ou bugei, littéralement l’art ( gei) d’arrêter la lance ( bu). Ce que les Occidentaux ont interprété comme un « art de la guerre » se voulait un « art de la paix ». Les arts martiaux japonais mobilisent en ce sens des notions et des expériences parfois connues en Occident comme le ki, l’énergie, ou méconnues comme le shin (le cœur-esprit), le ma (l’espace-temps) ou l’ aï (l’un). Nous nous proposons de démonter un malentendu à partir d’une pratique artistique, le kino-michi, élaboré par Masamichi Noro, dérivée de l’aïkido, en vue de comprendre en quoi ces bugei sont une éducation, une élévation de l’âme et du corps au même titre que la musique ou la danse.

In the age of the atomization of contemporary aesthetic practices, the present essay investigates the aesthetics of Japanese martial arts, as a coherent system of practices and values, too often mistaken for “combat sports”. The former arguably do amount to a specific form of “art”, i.e. behavioral rules aiming at bringing a specific praxis or production to the highest degree of perfection, ultimately leading to the notion of the perfection of the self (a concept susceptible of being defined in various ways, depending on localized cultural conceptions). We will compare the aesthetics of ikebana (Japanese art of flower arrangement) and of Shinto religious practices such as kototama with the notion of martial arts or bugei, literally the art ( gei) of blocking up a spear ( bu). What Western interpreters often mistook for an “art of war”is actually an “art of peace”. Japanese martial arts thus often rely on notions that came to be well-known in the Western world, such as ki (energy), but also on a series of concepts that remain thoroughly misunderstood to this day, such as shin (heart-spirit), ma (space-time) or aï (the One). The present article tries to clarify these notions, based on a detailed analysis of an artistic practice known as kino-michi, founded by Masamichi Noro as a new version of aikido : ultimately, bugei amount to a form of education, an attempt at elevating the body and the soul similar to other artistic practices such as music or dance.

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