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La violence et l'école : forcer des formes ou former des forces ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2011. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : L’éducation est liée à la notion de forme (le sujet à former, les formes de savoirs, la forme scolaire). Le débat engagé par la violence en milieu scolaire ne déroge pas à ce principe, en cherchant des formes d’encadrement adaptées aux élèves concernés. Cet article propose une autre perspective. Loin de souscrire à l’hypothèse d’un conflit entre les formes culturelles des jeunes et celles de l’école, il postule que, de nos jours, les élèves en difficulté refusent de donner sens à toute forme et, au-delà, d’être formés. Ils sont dans un régime qui n’est plus celui de la forme. Ce régime retrouve les analyses de G. Deleuze et de F. Guattari qui opposent à la forme le concept de « matériau-forces », à savoir des flux mobiles d’intensités, des lignes de fuite, des forces hétérogènes. La violence peut se comprendre à l’aune d’un jeu de dupes, où l’école ne pense et ne fonctionne qu’en termes de formes, et les élèves que selon des forces, des intensités, des lignes de fuite. Ce jeu peut être levé par des dispositifs qui permettraient à ceux qui ne sont que dans des forces de donner une intelligibilité aux formes et de les accepter ainsi, tout comme le contraire pour l’institution. L’art, parce qu’il réunit toujours des formes et des forces, offre alors une réponse avantageuse.Abrégé : Education is linked to the notion of form (the subject to be formed, forms of knowledge, form of education). The debate on violence in schools is no exception to this principle as it seeks forms of supervision adapted to the pupils concerned. This article proposes another perspective. Far from assuming the existence of a conflict between the cultural forms of young people and those of schools, the author postulates that nowadays pupils in difficulty refuse to give meaning to any form, and beyond that, refuse to be formed. They find themselves in a framework that is no longer one of form. This framework brings us back to the analyses of G. Deleuze and F. Guattari, who opposed to the concept of form that of “matter-forces”, namely mobile flows of intensities, perspective lines, heterogeneous forces. Violence can be understood in terms of a fool’s game, a game in which schools think and function only in terms of forms, and pupils think and function only in terms of forces, intensities, and perspective lines. One can escape from this game by using structures enabling those who are circumscribed by forces to make forms intelligible and thereby accept them, as opposed to institutions. Art always combines forms and forces, and therefore offers an advantageous solution.
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L’éducation est liée à la notion de forme (le sujet à former, les formes de savoirs, la forme scolaire). Le débat engagé par la violence en milieu scolaire ne déroge pas à ce principe, en cherchant des formes d’encadrement adaptées aux élèves concernés. Cet article propose une autre perspective. Loin de souscrire à l’hypothèse d’un conflit entre les formes culturelles des jeunes et celles de l’école, il postule que, de nos jours, les élèves en difficulté refusent de donner sens à toute forme et, au-delà, d’être formés. Ils sont dans un régime qui n’est plus celui de la forme. Ce régime retrouve les analyses de G. Deleuze et de F. Guattari qui opposent à la forme le concept de « matériau-forces », à savoir des flux mobiles d’intensités, des lignes de fuite, des forces hétérogènes. La violence peut se comprendre à l’aune d’un jeu de dupes, où l’école ne pense et ne fonctionne qu’en termes de formes, et les élèves que selon des forces, des intensités, des lignes de fuite. Ce jeu peut être levé par des dispositifs qui permettraient à ceux qui ne sont que dans des forces de donner une intelligibilité aux formes et de les accepter ainsi, tout comme le contraire pour l’institution. L’art, parce qu’il réunit toujours des formes et des forces, offre alors une réponse avantageuse.

Education is linked to the notion of form (the subject to be formed, forms of knowledge, form of education). The debate on violence in schools is no exception to this principle as it seeks forms of supervision adapted to the pupils concerned. This article proposes another perspective. Far from assuming the existence of a conflict between the cultural forms of young people and those of schools, the author postulates that nowadays pupils in difficulty refuse to give meaning to any form, and beyond that, refuse to be formed. They find themselves in a framework that is no longer one of form. This framework brings us back to the analyses of G. Deleuze and F. Guattari, who opposed to the concept of form that of “matter-forces”, namely mobile flows of intensities, perspective lines, heterogeneous forces. Violence can be understood in terms of a fool’s game, a game in which schools think and function only in terms of forms, and pupils think and function only in terms of forces, intensities, and perspective lines. One can escape from this game by using structures enabling those who are circumscribed by forces to make forms intelligible and thereby accept them, as opposed to institutions. Art always combines forms and forces, and therefore offers an advantageous solution.

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