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Cet article a pour ambition d’étudier comment l’exploitation du travail des femmes dans la sphère domestique évolue avec l’âge, et de décrire les mécanismes spécifiques de sa continuation lors de la retraite. L’analyse porte plus précisément sur les pensions de réversion, appréhendées comme une forme de valorisation du travail domestique effectué par les femmes dans le cadre du mariage. Comparant, à partir d’une enquête ethnographique, les conditions pratiques de l’attribution des pensions de réversion avec celles des retraites, l’auteur montre que ces pensions de réversion constituent un instrument d’action publique qui, en articulation avec des inégalités de classe et selon les trajectoires migratoires, perpétue l’ordre du genre.

The aim of this article is to study how the exploitation of women’s domestic work evolves with age, and to describe the specific mechanisms of its continuation after retirement. The analysis focuses on survivors’pensions, analyzed as a form of recognition for the work accomplished by women within the family. Based on an ethnographic study, the article compares the practical conditions of their allocation with those of pensions, and shows how this instrument of public policy perpetuates gender inequalities, in articulation with inequalities based on class and migratory trajectories.