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RésuméLes nouveaux modes de management, les structures matricielles ou les fonctionnements en projets transverses responsabilisent davantage les managers, qui évoquent souvent leur « stress ». Pour y pallier, les entreprises font appel à des coaches. Ainsi, des demandes d’actions individualisées, provenant de dirigeants, de chefs de projets, de responsables de services, regroupées sous le vocable de coaching se multiplient depuis quelques années. La formation des coaches s’est développée, avec comme corollaire leur supervision.Mais qui sont ces coaches ? Quelles demandes leur sont adressées ? Comment les traitent-ils ? Pourquoi et à quel moment font-ils eux-mêmes appel à un superviseur ? Telles sont les questions qui se posent à nous.L’article relate, à travers des exemples, une pratique de supervision. Il permet de repérer les points essentiels et les registres d’analyse sur lesquels porte ce travail, à l’intersection de plusieurs disciplines, sur les liens notamment entre des dimensions institutionnelles, professionnelles et personnelles.Dans une orientation de psychosociologie clinique, la supervision des coaches apparaît comme un lieu spécifique pour entendre la souffrance, aider les responsables à déculpabiliser et à réintroduire du collectif en recréant des formes de travail avec plus de solidarité et de coopération. Un rôle à tenir pour les psycho-sociologues !

New management methods, matrix structures and operating in transversal projects make managers take on new responsibilities. As a result they more and more often state that they experience stress. This leads companies to resort to coaches.Indeed, over the past years executives, project managers or division heads have frequently asked for individual help coming under the general heading of coaching. Training coaches has developed and consequently brought the need for supervising coaches.Who are these coaches ? What is expected from them ? How do they come up to these expectations ? Why and at what stage do coaches in their turn look for supervision ? These are the questions we ask ourselves.The present article describes several examples of supervisory practices. It identifies the main points and the grid of analysis on which this work is grounded, being at the crossroads of several fields of knowledge, focusing on the links between institutional, professional and personal dimensions.Approached through clinical psycho-sociology, supervising coaches ideally helps to lend an ear to suffering and allows executives to get rid of their guilt. It also helps to reintroduce collective functioning by recreating work structures incorporating more solidarity and cooperation. Psycho-sociologists have a role ready for them !