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RésuméCet article est issu de deux recherches portant sur le travail des aides-soignantes en hôpital et en maison de retraite. Il dresse un point sur les relations d’aide qui traversent ce métier et montre que ces relations sont paradoxales. Elles peuvent être détournées, voire renversées en raison de processus intrapsychiques, organisationnels et sociaux qui se combinent.Les relations d’aide dans les processus de soins sont constitutives de l’identité de métier. Souvent pensées en termes de don de soi, elles peuvent basculer dans le rejet, l’agressivité, la domination, l’emprise et la violence. Les formes actuelles de division et de rationalisation des activités de travail ont tendance à réduire sinon à occulter la dimension relationnelle du travail. Les mouvements d’aide sont alors mis à mal.Dans ces conditions, la pérennité et la qualité des relations d’aide sont à chercher non seulement du côté d’un travail d’élaboration et de symbolisation mais aussi dans un combat collectif de reconnaissance professionnelle.

This paper is the result of two studies about the work of nursing auxiliaries in hospitals and retirement homes. It reviews the situation of helping relationships in this profession and shows that these relations are paradoxical. They can be misappropriated and even reversed due to combined endopsychic, organisational and social processes.Helping relationships in care processes are part of the profession’s identity. They are often considered to involve giving oneself, but can end up in reject, aggressiveness, domination, control and violence. Current methods for dividing and rationalising work activities tend to reduce and even hide the relational dimension of this work, thus making situations even more difficult.Under these conditions, the continuity and quality of helping relationships require not only the solving of these problems and symbolisation, but also a collective combat for professional recognition.