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RésuméCet article s’efforce d’interroger l’école en cherchant à comprendre quelle fonction anthropologique elle remplit. Faire vivre des enfants et transmettre sont la seule possibilité pour une société de se perpétuer et pour les enfants de pouvoir se constituer en sujets humains susceptibles de vivre au sein d’une communauté.C’est le rôle des rituels de passage que de transformer des processus émotionnels complexes en marqueurs sociaux, garantissant que le doute et l’incertitude possèdent droit de cité derrière le respect des codes. C’est cette place d’intermédiaire que doit sans doute trouver l’école, entre respect des sujets et garantie des places, à une époque où nos sociétés ont à faire cohabiter plusieurs générations en situation de décider et d’agir, c’est-à-dire inventer ce que pourrait être une égalité réelle et néanmoins respectueuse de la filiation.

This article analyzes the problems encountered in schools by examining their function on an anthropological level. The only possibility for a society to survive is to help children live and pass-on and-develop themselves as human subject, living in a community. The rites of passage permit to transform complex emotional process into social places, so that they ensure that doubt and uncertainty may exist behind the codes. Such is probably the transitional place that school must find, just when our societies have to face a new challenge: invent what could be an equality allowing some place to filiations.