Droits collectifs et ressources renouvelables
Type de matériel :
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RésuméLes conventions internationales, les droits nationaux et les politiques de développement durable confèrent un rôle aux sociétés autochtones en matière de gestion de la biodiversité, en leur reconnaissant des droits collectifs sur les ressources renouvelables. Ces droits collectifs sont censés prévoir l’influence de ces sociétés lors de la mise en place des plans de gestion participative dont elles doivent se doter pour pouvoir s’approprier et utiliser les ressources, dans la majorité des États du bassin amazonien. Mais le concept même de « droits collectifs » fait l’objet d’importantes controverses, et les textes n’établissent pas comment les plans doivent être élaborés. Cet article poursuit dès lors deux objectifs. Il cherche à construire une définition de la notion de droits collectifs qui ne se réduise pas à opposer ceux-ci aux droits individuels, mais qui rende compte de leur détermination mutuelle. Il tente ensuite de proposer une méthode d’élaboration des plans de gestion qui s’appuie sur les droits déjà existants des communautés autochtones pour préciser, dans chaque contexte, les droits et obligations de toutes les parties prenantes à l’égard des ressources renouvelables.
Collective rights and renewable resources. The making of participative management plans, between conceptual issues and fieldwork. International conventions, national laws and sustainable development policies are increasingly giving a role to indigenous peoples regarding the management of biodiversity by recognizing that they have collective rights over natural resources. These collective rights are assumed to establish the influence of these peoples in the implementation of participative management plans which they need in order to access and use the resources. These obligatory tools are requested in a large number of states (especially in the Amazon) and by institutions working in the field of sustainable development. Their goal is to integrate all environmental, economic, social and cultural aspects of the problem, and to establish rules allocating the rights and duties of each stakeholder. The purpose of this paper is to question the concept of collective rights, i.e. who holds them, and their importance, i.e. to what extent can these peoples influence the making of the norms. In order to do that, we attempted to produce a definition of “collective rights” which acknowledges their mutual dependence with individual rights. We also tried to propose a method for the making of management plans, which builds on the already existing rights of indigenous peoples in order to specify, in each context, the rights and duties of each stakeholder.
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