99

Certains jeunes semblent investir l’interface Internet comme un journal intime où ils déposent leur mal-être, de manière parfois très préoccupante pour le lecteur. Ces messages ont-ils été adressés à un autre ? La réponse, à distance, qui leur est retournée peut-elle être considérée comme thérapeutique ?Si la communication par Internet peut jouer un rôle préventif au niveau de l’individu, d’un point de vue collectif, la publication des échanges entre professionnels et jeunes peut aider à transmettre au public que l’expression d’idées suicidaires doit toujours être prise au sérieux. Il revient au clinicien répondant de répercuter que c’est par la rencontre en présence et le partage d’affect que l’impasse d’appropriation traversée par l’adolescent en crise pourra véritablement être travaillée.

Distress on the webSome young people seem to invest the web interface as a diary, in order to express their despair, sometimes in a disturbing form for the reader. Such messages were they destined to somebody else? Can the Internet answer be considered as a therapy?If on an individual point of view, Internet communication can play a preventive role, on a collective level the publication of exchanges between professionals and young people can help to transmit the fact that suicidal thoughts should always be considered seriously. But it is up to the clinician to propose a therapeutic setting based on affect relation, able to go beyond the impasse of adolescent crisis.