Savoirs « profanes » et savoirs « savants » : jeux de miroir dans le cabinet médical
Type de matériel :
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Les consommateurs de substances psychoactives manipulent un savoir spécifique des effets des produits, à la fois proche et très différent de celui des médecins. Comment prendre en compte dans la relation médicale ce savoir singulier, qui vient parfois en brouiller les repères ? Après s’être efforcé de caractériser ce qu’il est coutume d’appeler les « savoirs profanes » des utilisateurs de drogues, l’article s’arrête sur quelques situations concrètes d’interactions (ou de non-interaction) entre patients et médecins, favorisant plus ou moins l’enrichissement mutuel de leurs savoirs respectifs. Puis il s’interroge sur les conditions de leur alliance et les moyens de favoriser une meilleure écoute de la voix toujours un peu dissonante de ces patients.
Psychoactive substances consumers manipulate a specific knowledge about the product effects, both close and very different from that of doctors. How should we consider in the medical relationship this singular knowledge, which sometimes blur the benchmarks ? After having tried to characterize what is usually called the « layman’s knowledge » of drug users, the article turns on to some concrete situations of interaction (or of non-interaction) between patients and doctors, which more or less favour the cross-fertilization of their respective knowledge. It then questions the terms of their alliance, and how to listen more attentively to the ever dissonant voices of these patients.
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