Du risque filicide au care… : la transmission de la violence et son interruption dans l’œuvre de Doris Lessing
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À travers quelques-uns de ses ouvrages (principalement les trois tomes du cycle des Enfants de la violence, les deux romans intitulés Le carnet d’or et Mémoires d’une survivante et trois écrits à caractère autobiographique), l’article se propose d’étudier la façon dont l’écriture de Doris Lessing, prix Nobel de littérature 2007, met en forme et en scène la transmission de la violence. La question centrale se noue autour de ce que l’auteure de l’article appelle « le risque filicide », c’est-à-dire le risque du désinvestissement (au sens de Piera Aulagnier), potentiellement mortel pour les enfants, et donc impossible à assumer. Ce sont les effets des injonctions contradictoires qui en résultent que l’article s’efforce de repérer, montrant comment le care, le « prendre soin » des enfants, pourrait consister à assumer la complexité des mouvements émotionnels qui nous relient à eux.
This article, based on few of her workpieces (three volumes of the “Children of violence” series, two novels entitled “The golden notebook” and “Memoirs of a survivor” and three autobiographical pieces), explores the way Doris Lessing’s writing shapes and stages violence transmission. The core question is what the article’s author calls “risk of filicide”, which is the risk of disinvestment (as Piera Aulagnier defined it), potentially mortal for children and therefore impossible to assume. This can generate contradictory injunctions. The purpose of the article is to identify them and to show its effects on the relationship onto the child, demonstrating how taking care of children could be about taking into account the complexity of the emotional movements which linking us to them.
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