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Aux origines du « colour blindness » républicain et du « racial thinking » multiculturel. Approche comparée de deux révoltes anticoloniales en Jamaïque (Morant Bay, 1865) et en Martinique (Insurrection du sud, 1870)

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Ressources en ligne : Abrégé : Cet article retrace l’histoire de deux révoltes similaires dans les empires coloniaux français et britannique pour montrer la complexité de l’historiographie en rapport avec la notion de « race ». La révolte de Morant Bay (Jamaïque, 1865) est commémorée comme un événement majeur prenant place au cœur des processus de construction du récit national alors que l’Insurrection du sud (Martinique, 1870) demeure peu connue et très peu étudiée. Ces différences dans les manières d’historiciser et de mettre en récit le passé sont révélatrices des régimes de violence coloniale déployés pour réprimer ces révoltes. Tandis que, côté britannique, l’idéologie raciale a été le registre explicite de la répression, l’éradication de la référence à la « race » propre au modèle républicain naissant a servi, côté français, de principal motif à la remise en ordre d’une société restée cependant racialement clivée. La « visibilisation de la race » ou « l’aveuglement à la race » peuvent être tenus pour deux modalités du mode de commandement colonial et de leur projet de « civilisation » dont les retentissements, bien au-delà des événements, sont au cœur des politiques postcoloniales de l’identité.Abrégé : Two similar rebellions in British and French Caribbean colonial histories are addressed to highlight the complexities of race and historiography. The Morant Bay rebellion (Jamaica, 1865) has been commemorated as a major event at the core of Jamaican nation-building, while the Insurrection of the South (Martinique, 1870) remained largely unrecorded in Martinique. Differing narratives of the past reflect the regimes of colonial violence adopted to suppress popular rebellion. Ideas of “race” were explicit terms of reference in the British Empire, whereas the French republican ideal eradicated racial categorisation. “Racial thinking” or “colour blindness” informed respective government “civilising” projects in subsequent decades and postcolonial identity politics.
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Cet article retrace l’histoire de deux révoltes similaires dans les empires coloniaux français et britannique pour montrer la complexité de l’historiographie en rapport avec la notion de « race ». La révolte de Morant Bay (Jamaïque, 1865) est commémorée comme un événement majeur prenant place au cœur des processus de construction du récit national alors que l’Insurrection du sud (Martinique, 1870) demeure peu connue et très peu étudiée. Ces différences dans les manières d’historiciser et de mettre en récit le passé sont révélatrices des régimes de violence coloniale déployés pour réprimer ces révoltes. Tandis que, côté britannique, l’idéologie raciale a été le registre explicite de la répression, l’éradication de la référence à la « race » propre au modèle républicain naissant a servi, côté français, de principal motif à la remise en ordre d’une société restée cependant racialement clivée. La « visibilisation de la race » ou « l’aveuglement à la race » peuvent être tenus pour deux modalités du mode de commandement colonial et de leur projet de « civilisation » dont les retentissements, bien au-delà des événements, sont au cœur des politiques postcoloniales de l’identité.

Two similar rebellions in British and French Caribbean colonial histories are addressed to highlight the complexities of race and historiography. The Morant Bay rebellion (Jamaica, 1865) has been commemorated as a major event at the core of Jamaican nation-building, while the Insurrection of the South (Martinique, 1870) remained largely unrecorded in Martinique. Differing narratives of the past reflect the regimes of colonial violence adopted to suppress popular rebellion. Ideas of “race” were explicit terms of reference in the British Empire, whereas the French republican ideal eradicated racial categorisation. “Racial thinking” or “colour blindness” informed respective government “civilising” projects in subsequent decades and postcolonial identity politics.

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