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L'expérience subjective de la « nature » : réflexions méthodologiques

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2013. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Il n’est pas si facile que cela de faire parler des citadins actuels au sujet de leur relation aux habitats et aux espèces présents dans leur environnement. Bien qu’ils disent se plaire au contact de ce qu’ils appellent la « nature » beaucoup d’enquêtés n’ont pas grand-chose de plus à en dire. Il y a là quelque chose de comparable à ce qui se passe dans le domaine de la douleur. « J’ai mal » : voilà parfois tout ce que pourront dire les patients souffrant de douleurs chroniques. À partir de ce constat d’une expérience dans les deux cas difficilement dicible, le présent article cherche à tirer quelques enseignements à la fois méthodologiques et phénoménologiques de la façon dont cette relation se dit malgré tout. Il nous a semblé en effet qu’une réflexion engagée par des cliniciens sur la description de leur douleur par des patients pouvait bénéficier également aux sociologues, ethnologues et anthropologues qui s’intéressent à la façon dont des citadins décrivent leur rapport au vivant.Abrégé : The subjective experience of “Nature”: methodological considerationsGetting city dwellers to speak about their relation with “nature” is in our experience not that easy. When asked to elaborate on that topic during semi-structured interviews conducted in public urban green spaces in three cities in the West of France (Angers, Nantes and Rennes), many interviewees had little to say. However strange this may seem, we believe this may compare with what is observed in the domain of chronic pain. In some instances of chronic pain, for example, the pain is so strong that the patient is unable to say anything other than “It hurts” or “I feel pain”. Pain which, like nature, is a biological process, often seems inexpressible. In both cases – subjective experience of “nature”, subjective experience of pain – feelings are difficult to verbalize. But we also observed that, when encouraged to so, people try to overcome the inexpressible part of these experiences and attempt to verbalize them. The present paper seeks to draw some methodological and phenomenological lessons from such attempts to overcome the inexpressible in these experiences. We show that the analysis of descriptions by patients of their pain undertaken by two colleagues can help sociologists, ethnologists and anthropologists to differentiate various factors involved in the descriptions by people of their subjective experiences of “nature”.
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Il n’est pas si facile que cela de faire parler des citadins actuels au sujet de leur relation aux habitats et aux espèces présents dans leur environnement. Bien qu’ils disent se plaire au contact de ce qu’ils appellent la « nature » beaucoup d’enquêtés n’ont pas grand-chose de plus à en dire. Il y a là quelque chose de comparable à ce qui se passe dans le domaine de la douleur. « J’ai mal » : voilà parfois tout ce que pourront dire les patients souffrant de douleurs chroniques. À partir de ce constat d’une expérience dans les deux cas difficilement dicible, le présent article cherche à tirer quelques enseignements à la fois méthodologiques et phénoménologiques de la façon dont cette relation se dit malgré tout. Il nous a semblé en effet qu’une réflexion engagée par des cliniciens sur la description de leur douleur par des patients pouvait bénéficier également aux sociologues, ethnologues et anthropologues qui s’intéressent à la façon dont des citadins décrivent leur rapport au vivant.

The subjective experience of “Nature”: methodological considerationsGetting city dwellers to speak about their relation with “nature” is in our experience not that easy. When asked to elaborate on that topic during semi-structured interviews conducted in public urban green spaces in three cities in the West of France (Angers, Nantes and Rennes), many interviewees had little to say. However strange this may seem, we believe this may compare with what is observed in the domain of chronic pain. In some instances of chronic pain, for example, the pain is so strong that the patient is unable to say anything other than “It hurts” or “I feel pain”. Pain which, like nature, is a biological process, often seems inexpressible. In both cases – subjective experience of “nature”, subjective experience of pain – feelings are difficult to verbalize. But we also observed that, when encouraged to so, people try to overcome the inexpressible part of these experiences and attempt to verbalize them. The present paper seeks to draw some methodological and phenomenological lessons from such attempts to overcome the inexpressible in these experiences. We show that the analysis of descriptions by patients of their pain undertaken by two colleagues can help sociologists, ethnologists and anthropologists to differentiate various factors involved in the descriptions by people of their subjective experiences of “nature”.

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