Et si plus personne n’était perçu comme inutile ?
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« En politique, ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai », disait Talleyrand. Les politiques d’aujourd’hui se soumettent souvent aux croyances d’économistes orthodoxes ne proposant, face au chômage, que des solutions qui échouent depuis des décennies. En s’appuyant sur la théorie de Pierre-Noël Giraud dans L’homme inutile, l’article montre que la production de biens et de services concurrentiels ne correspond qu’à une part des emplois et qu’il convient de développer le « reste » et que des acteurs, appelés entreprenants, sont à l’œuvre pour ce faire. La question n’est alors plus de supprimer le chômage, mais d’éradiquer le sentiment d’inutilité que salariés et laissés-pour-compte de toute nature partagent.
Talleyrand said “in politics, what people believe is more important than the truth.” These days, politics is often subjected to the beliefs of orthodox economists who, for decades, have only put forward failed solutions to unemployment. Based on Pierre-Noël Giraud’s theory in his book L’Homme inutile, this article shows that the production of competing goods and services only accounts for one part of employment, and that we must work on “the remainder,” and that it is entrepreneurial – or enterprising – individuals who have a key role to play in this challenge. The emphasis is then no longer on eliminating unemployment, but on eradicating the feeling of uselessness that employees and social outcasts of all sorts share.
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