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Bonheur privé, carences publiques. Retour sur la fronde sociale de mars-juin 2013 au Brésil

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2015. Ressources en ligne : Abrégé : Cet article propose de revenir sur le très vaste mouvement de protestations et de revendications qui a agité le Brésil entre mars et juin 2013. Les premiers groupes d’étudiants réclamant la gratuité des transports ont été peu à peu rejoints par des foules de plus en plus nombreuses de citoyens voulant exprimer leur révolte face à leur condition de vie (notamment le logement) et à l’état déplorable des infrastructures publiques (santé, éducation, transports, etc.) dans le même temps où d’énormes dépenses étaient consacrées à l’organisation de la coupe du monde de football. L’incurie et la corruption de la classe politique ont aussi été dénoncées avec force. Attisée par la brutalité de la répression policière et facilitée par l’ample mobilisation des réseaux sociaux, cette fronde a surgi après une dizaine d’années de croissance économique et de hausse des salaires. Deux pistes sont avancées pour éclairer les conditions de cette gigantesque révolte. La première met en avant le décalage entre les aspirations d’une génération de plus en plus scolarisée et la situation qui lui est faite au quotidien. La seconde est inspirée du modèle exit versus voice de l’économiste Hirschman et souligne que les citoyens qui disposeraient des moyens pour peser sur l’amélioration des services et équipements collectifs tendent à échapper à la défaillance de ceux-ci par le recours à la sphère marchande et privée.Abrégé : Private happiness and public deficiencies. Back on social sling of March-June, 2013 in BrazilThis paper explores the large protest and advocacy movement that shook Brazil between March and June, 2013. Groups of students requesting free public transportation were soon joined by masses of citizens fed up with their living conditions (especially housing) and the very poor state of public services, especially including health and education as well as transportation while at the same time enormous budgets were spent on preparations for the World Cup of football. The shortcomings and corruption of the entire political class also was strongly denounced. Stimuled by the police brutality against the protesters, together with the mobilization of social media in favor of the social movement this revolt arose after more than a decade of economic growth and wage increases. Two explanations for this massive mobilization are suggested : the clash between the aspirations of a new generation of educated youth and their daily realities and the economist Hirschman’s exit versus choice model, a hypothesis which suggests that the Brazilian elite, who could have had a decisive influence on the improvement of public services, does not see them as a priority and has opted to favor instead private, market-based substitutes.
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Cet article propose de revenir sur le très vaste mouvement de protestations et de revendications qui a agité le Brésil entre mars et juin 2013. Les premiers groupes d’étudiants réclamant la gratuité des transports ont été peu à peu rejoints par des foules de plus en plus nombreuses de citoyens voulant exprimer leur révolte face à leur condition de vie (notamment le logement) et à l’état déplorable des infrastructures publiques (santé, éducation, transports, etc.) dans le même temps où d’énormes dépenses étaient consacrées à l’organisation de la coupe du monde de football. L’incurie et la corruption de la classe politique ont aussi été dénoncées avec force. Attisée par la brutalité de la répression policière et facilitée par l’ample mobilisation des réseaux sociaux, cette fronde a surgi après une dizaine d’années de croissance économique et de hausse des salaires. Deux pistes sont avancées pour éclairer les conditions de cette gigantesque révolte. La première met en avant le décalage entre les aspirations d’une génération de plus en plus scolarisée et la situation qui lui est faite au quotidien. La seconde est inspirée du modèle exit versus voice de l’économiste Hirschman et souligne que les citoyens qui disposeraient des moyens pour peser sur l’amélioration des services et équipements collectifs tendent à échapper à la défaillance de ceux-ci par le recours à la sphère marchande et privée.

Private happiness and public deficiencies. Back on social sling of March-June, 2013 in BrazilThis paper explores the large protest and advocacy movement that shook Brazil between March and June, 2013. Groups of students requesting free public transportation were soon joined by masses of citizens fed up with their living conditions (especially housing) and the very poor state of public services, especially including health and education as well as transportation while at the same time enormous budgets were spent on preparations for the World Cup of football. The shortcomings and corruption of the entire political class also was strongly denounced. Stimuled by the police brutality against the protesters, together with the mobilization of social media in favor of the social movement this revolt arose after more than a decade of economic growth and wage increases. Two explanations for this massive mobilization are suggested : the clash between the aspirations of a new generation of educated youth and their daily realities and the economist Hirschman’s exit versus choice model, a hypothesis which suggests that the Brazilian elite, who could have had a decisive influence on the improvement of public services, does not see them as a priority and has opted to favor instead private, market-based substitutes.

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