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RésuméL’auteur confronte l’enfant meurtrier et l’enfant victime de meurtre en utilisant l’opérateur conceptuel commun de la mégalomanie. C’est elle qui va armer l’enfant criminel, en pensée et parfois dans la réalité, mais c’est aussi elle qui envahit le parent infanticide en réduisant la petite victime à un objet possédé dont on peut se débarrasser ou qui peut lui apparaître comme un simple otage dans un acte meurtrier dont la visée est de punir l’autre adulte. Si tout un chacun doit fantasmatiquement tuer en lui l’enfant idéal qui l’empêcherait d’exister comme individu réel et donc limité, comment penser la mégalomanie qui, en conservant quelque chose de cette idéalisation, tue alors un objet vivant ?

The author confronts the murdering child and the child victim of murder by using megalomania as common conceptual operator. This is what arms the criminal child in thought and sometimes in reality, but this is also what invades the infanticide parent by reducing the young victim to an owned object which one can throw away or that can appear to him as a simple hostage in a murdering act aiming to punish the other adult. If each one of us has to kill in himself in fantasy the ideal child who might hinder him to exist as a real and therefore limited individual, how thinking megalomania which, by keeping something of this idealisation, kills then a living object ?