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La socialisation au féminisme par les médias est un sujet dont l’acuité se renforce depuis le hashtag MeToo. Dans ce contexte, nous montrerons comment certains médias ont pu participer à la socialisation politique au féminisme d’étudiant·es. En replaçant ces effets socialisateurs par rapport aux socialisations familiales et nationales et à l’expérience des violences sexistes, l’article met en évidence que certains médias ont pu agir comme un processus de transformation de dispositions incorporées en dispositions politique. Nous analyserons ensuite les usages politiques de médias en termes de participation et d’information : d’une part, les usages des comptes Instagram féministes ; d’autre part, les effets de la combinaison d’informations politiques généralistes par les réseaux sociaux et Internet aussi bien que la radio et la télévision. Ce dernier usage diversifié est le fait d’étudiant·es avec un capital culturel plus élevé qui se réfèrent davantage à l’histoire du mouvement féministe et de sa production théorique.

Feminist socialization by media is at core of social issues, especially since #MeToo. We will show how some media played a part into political socialization at feminism in this context. Considering their effects in relation to socialization by family and national specificities, as well as the experience of gender-based violence when you are a teenager and then a young adult, the paper highlights how some media’s effects take part into the transformation of incorporated dispositions into political dispositions. We also analyze the political uses of some medias in terms of information and participation: on one hand, the uses of feminist Instagram accounts ; on the other hand, the effects of the diversity of political news sources when television, the radio, online newspapers and Youtube are simultaneously used by students with a higher cultural capital, that have explored historical and theoretical references of feminism.