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L’article suggère que la notion de débilité mentale a scandé la science médico-psychologique tout au long du XXe siècle. Les premières études sur les enfants abordaient régulièrement ce sujet et plusieurs des noms des médecins qui sont entrés dans l’Histoire sont associés à cette notion. Après le deuxième conflit mondial, la débilité mentale est particulièrement explorée dans les années 1960 et elle est popularisé dans le corps social à travers la presse, notamment, et devient un enjeu important pour l’organisation scolaire française. Des critiques de plus en plus importantes s’exprimèrent par la suite et on assista au déclin puis à la disparition du terme dans les années 1980 et suivantes. Les membres des professions médico-psychologiques eux-mêmes ont abandonné le terme plus pour des raisons liées à l’évolution des idées psychopathologiques que sous la contrainte des critiques. Il est important de souligner que les catégories de la déficience mentale ou de la déficience intellectuelle demeurent elles bien présentes et qu’il y a plusieurs raisons de penser que c’est là que se trouve l’ancien enfant débile mental.

The article suggests that the notion of mental retardation has punctuated medico-psychological science throughout the twentieth century. The first studies on children regularly addressed this topic and many of the names of doctors who have entered into History are associated with this notion. After the Second World War, the notion of mental retardation was particularly explored in the 1960s and it is popularized in the social body through the press in particular and became an important issue for the French school organization. Increasingly critical criticism was expressed later and we witnessed the decline and the disappearance of the term in the 1980s and following. The members themselves of the medico-psychological profession dropped out the term more for reasons related to the evolution of psychopathological ideas than under the pressure of critics. It is important to note that the categories of mental deficiency or intellectual disability are still present and that there are many reasons to believe that this is where the former mentally deficient child is.