Les trois fautes de goût de Quintus Arrius (Catulle, 84)
Type de matériel :
95
La lecture que nous proposons du carmen 84 de Catulle a pour but d’explorer certaines questions esthétiques liées à l’ elocutio qui se posaient avec acuité aux auteurs du ier siècle avant notre ère. Il s’agissait là de points délicats à la fois pour les poètes et pour les orateurs, dont l’examen permet d’apporter une contribution à l’étude des rapports entre prose et poésie à la fin de l’époque républicaine. Nous reprenons, dans cette perspective, le dossier déjà épais concernant la prononciation intempestive d’aspirées reprochée à Arrius et celui, plus mince, qui porte sur un défaut d’élocution des sifflantes. Nous y ajoutons une proposition au sujet des hiatus qui suppose une interprétation de la pointe de l’épigramme différente des interprétations qui ont été avancées jusqu’à présent.
Q. Arrius’ three blunders (Catullus, 84)The aim of this paper on Catullus 84 is to cast some light on aesthetic questions related to elocutio which had prime importance for ist century B.C. authors. These were thorny questions for both poets and orators and studying them helps understanding the links between prose and poetry in the late Republican period. We reconsider, from this point of view, the well-known matter of Arrius’ diction of the aspirates and the not so well-known matter of his mispronunciation of hissing sounds. We also suggest, by reading in a new way the point of the epigram, that Arrius may have had trouble with hiatus as well.
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