Propositions pour une nouvelle édition des fragments de Caecilius de Calè-Actè
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Caecilius de Calè-Actè est un personnage bien connu des spécialistes de rhétorique ancienne. Son nom est généralement mentionné dans les études consacrées au Canon des orateurs attiques et à la notion d’atticisme, mais il est aussi lié à l’histoire de la doctrine du sublime et surtout à celle des figures de pensée et d’expression. Pourtant, sa doctrine — comme celle de la plupart des autres théoriciens grecs de la période hellénistique et du début de l’Empire romain — ne nous est parvenue que sous la forme de fragments et de témoignages, qui ont fait l’objet de trois éditions depuis le xixe siècle — celles de Burckhardt (1863), d’Ofenloch (1907) et d’Augello (2006) — dont les principes et les méthodes sont loin d’échapper à la critique. L’objet de cette contribution est avant tout critique : elle se propose de débusquer certains a priori dont les éditions antérieures ont été victimes, afin de suggérer in fine une méthode précise et rigoureuse d’édition de fragments et de témoignages, et d’indiquer plusieurs points, dans la doctrine caecilienne, qui demeurent douteux — ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils doivent être définitivement soustraits aux interprétations.
Caecilius of Caleacte is well known to specialists of ancient rhetoric. His name is usually mentioned in studies devoted to the canon of Attic orators and to the question of atticism. But he is also connected to the idea of the sublime and especially to the figures of thought and expression. And yet, in a manner that parallels most of the other Greek theorists of the Hellenistic period and the early Roman empire, Caecilius’ teaching has reached us only in the form of fragments and testimony. This material is the subject of three editions that have appeared since the nineteenth century—those of Burckhardt (1863), Ofenloch (1907), and Augello (2006)—, and the principles and methods of those editions are very questionable in the light of modern editorial techniques. The purpose of this contribution is chiefly critical: I intend, first, to discuss certain preconceived ideas that undermined previous editions; then, to outline a better, more precise method for editing the fragments and testimonies; and finally, to point out several issues in Caecilius’ doctrine that remain ambiguous—which does not mean, of course, that they must be exempt from further discussion.
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