L’étymologie du verbe latin subō
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Le verbe latin subō « être en chaleur, être en rut » (anciennement en parlant d’animaux femelles) n’a pas d’étymologie sûre. Cet article propose un rattachement de ce verbe à la racine indo-européenne * k(u̯)seu̯bh-, qui dénotait l’idée d’agitation, de secousse, de tremblement, de balancement (cf. sanskrit kṣubh- « être agité, être secoué, trembler, être en mouvement », polonais chybać « balancer, agiter », etc.). Ce verbe latin aurait connu une restriction de ses emplois au domaine sexuel en parlant d’abord d’animaux en rut, puis, secondairement, de femmes en chaleur, et même d’êtres humains en général, voire de divinités. La conservation de ce verbe en latin serait alors un archaïsme de la langue technique des éleveurs.
Für das lateinische Verb subō „in der Brunst sein“ (ursprünglich von weiblichen Tieren) hat sich noch keine sichere Etymologie gefunden. Im vorliegenden Aufsatz wird vorgeschlagen, daß dieses Verb von der indogermanischen Wurzel * k(u̯)seu̯bh- „ins Schwanken geraten“ zurückgeht (vgl. ai. kṣubh- „schwanken, in Schwankung geraten, zittern, in Bewegung geraten“, poln. chybać „schaukeln, hin- und herbewegen“, usw.). Im Latein wurde die Bedeutung dieser indogermanischen Wurzel auf den sexuellen Bereich beschränkt (ursprünglich von brünstigen Tieren und dann von Frauen, ja sogar Männern und Göttern). Lat. subō wurde also in der Fachsprache der Viehzüchter bewahrt.
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