Identifier, maîtriser et suivre la consommation d'actes de biologie dans un établissement de santé
Type de matériel :
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Résumé Objectif : Confirmer la situation de surprescription d’examens de biologie pour les patients hospitalisés, identifier les causes éventuelles et proposer des pistes d’amélioration. Méthodes : Les données ont été extraites de l’Entrepôt de données partagé (EDP) de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. Les analyses des volumes de prescription d’examens de biologie et anatomie pathologique exprimés en équivalents de coefficients tarifaires B ont été suivies d’entretiens semi-directifs avec des chefs de service. Résultats : La prescription d’examens est supérieure à celle attendue par rapport à l’Échelle nationale des coûts (+ 25 % en 2006 et + 55 % en 2007). L’analyse par service de l’évolution de la prescription en fonction de l’activité (nombre de séjours) a permis d’identifier les services ayant une évolution discordante. Trois diagnostics principaux ont été posés : un défaut de codage qui se manifeste par une insuffisance de la qualité et de la précision de l’information et une non-identification des actes de recherche ; un développement de l’offre (nouveaux tests et biologie délocalisée) ; une modification de la demande, avec le développement de nouvelles activités (domaine de la cancérologie) et de nouvelles indications (BNP et troponine). Conclusion : L’objectif de notre approche n’est pas de surveiller les demandes d’examens biologiques de la part des prescripteurs, mais de trouver des moyens pour les maîtriser et d’instaurer un indicateur de suivi pertinent. De nouveaux outils de pilotage tels que la mise en place de Comptes de résultats par objectifs (CRéO) pourraient générer un réel investissement de la part des acteurs de terrain qui verraient ainsi leurs efforts valorisés. Prat Organ Soins 2010;41(1):135-141
Aim: To confirm the over prescribing pattern of biological tests for in-patients, to identify the causes and to suggest improvement measures. Methods: Data have been extracted from the data warehouse of the Public Hospitals of Paris (Assitance Publique – Hôpitaux de Paris). We used the value of each test determined by the French National Health Insurance Fund for Salaried Workers for reimbursement. Analyses of the volume of prescription of biological tests by the volume of activity per clinical department were performed. Finally, heads of laboratories and clinical departments have been invited for semi-directive interviews. Results: The average expenditure for biological tests per patient adjusted by the case-mix was higher in our hospital than in the sample of hospitals included the National Cost Scale (sample of voluntary public and private hospitals collecting detailed cost and activity data). The difference increased from 25% in 2006 to 55% in 2007. Comparing expenditure in biology by number of stays, we identified specific departments for which the increase of biological tests prescriptions was higher than the increase of their activity (number of stays). The main issues were: completeness and accuracy of data, in particular research activities were under identified; increased supply (new tests available and automatic instruments in clinical department); increased demand (new activities in particular in oncology) and new indications (BNP and troponin). Conclusions: The goal of this approach is not to spy on physicians’ prescribing behaviour but to develop tools to monitor and improve the efficient use of laboratories resources. New accounting instruments are currently experimented to promote stewardship and contracting between clinical departments and biological laboratories. Prat Organ Soins 2010;41(1):135-141
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