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Après un référendum qui a fracturé le Royaume-Uni, c’est au parlement de Westminster que se sont cristallisées les divisions sur le Brexit. La configuration du parlement entre juin 2017 et novembre 2019 a entraîné une opposition entre le parlement et le gouvernement alors que le fonctionnement du système institutionnel se caractérise, en temps normal, par la complète fusion entre les deux organes. La séquence étudiée est un terrain propice pour envisager, sous l’angle du droit constitutionnel britannique et dans une perspective chronologique, la capacité du parlement à s’affirmer comme contre-pouvoir face à un exécutif affaibli. Toutefois, son incapacité à trouver une alternative aux choix des deux gouvernements qui se sont succédé a entraîné un blocage provoquant finalement un retour devant les électeurs, favorable à la restauration de la logique parlementaire.

After a referendum that deeply split the United Kingdom, Brexit discord crystallized within the Parliament. The lack of a majority in Westminster for a withdrawal agreement caused a conflict between the Parliament and the Cabinet, even though the British institutional system is normally characterized by the complete fusion between the two organs. For a specialist of the British Constitution, the first stage of Brexit (June 2017 to December 2019) is a propitious ground to explain how the Parliament can be a counter-power against a weakened Government. Nevertheless, the incapacity of the Members of Parliament to find an alternative to the choices supported by two successive Tory governments led to a constitutional crisis, which was finally resolved by a general election and the restoration of the parliamentary logic.