L'équilibre entre les lignées ? Les aides à la famille et à la belle-famille
Type de matériel :
36
RésuméLa mise en couple entraîne la rencontre entre deux parentés : la lignée de chacun des deux conjoints. Un principe tacite d’égalité est normalement au fondement de la gestion des relations avec ces deux lignées par le couple : ni la parenté de l’homme ni celle de la femme ne doivent être privilégiées. Des enquêtes anglo-saxonnes conduites en milieu urbain au milieu des années 1950 ont contribué à nuancer ce principe d’égalité. Dans la pratique des échanges quotidiens et dans la réalité des usages de sociabilité, les couples semblent en effet marquer une préférence pour l’une des deux lignées, le plus souvent celle de la femme. Cette tendance au déséquilibre des relations de parenté au profit de la famille d’origine de l’épouse, que nous nommons matrilatéralité, n’a pas fait l’objet, en France tout du moins, d’investigations récentes. En utilisant les résultats du volet Réseaux de parenté et entraide (RPE) de l’enquête permanente sur les conditions de vie des ménages (PCV) d’octobre 1997 de l’Insee, cette étude tente d’évaluer l’ampleur de cette tendance matrilatérale du point de vue des échanges au sein de la parentèle, et de proposer des hypothèses pour en comprendre les mécanismes et la genèse.
When a couple is formed, the kin groups of each spouse are brought together. The couple’s relations with these two sets of kin are generally based on a tacit principle of equality, with neither family line taking preference. British and American urban surveys in the mid 1950s began to cast doubt upon this principle of equality. In everyday exchanges and in the practical routines of sociability, couples tend to show preference for one or other kin group, most often that of the woman. No recent research, in France at least, has examined this tendency, known as matrilaterality, to favour the woman’s family. Using the results of the Kinship networks and support (RPE) section of the INSEE permanent survey on living conditions of households (PCV) conducted in October 1997, this study assesses the scale of this matrilateral tendency from the viewpoint of exchanges within kin groups and suggests hypotheses to explain its origins and mechanisms.
ResumenLa vida en pareja acarrea el encuentro entre dos parentescos : la línea familiar de cada uno de los dos cónyuges. Hay normalmente un principio tácito de igualdad en el fundamento de la gestión de las relaciones con estas dos líneas por la pareja : ni el parentesco del hombre ni el de la mujer han de ser privilegiados. Encuestas anglosajonas realizadas en medio urbano a mediados de los años 1950 han contribuido a matizar ese principio de igualdad. En la práctica de los intercambios diarios y en la realidad de los usos de sociabilidad, las parejas parecen en efecto marcar una preferencia por una de las dos líneas, lo más a menudo la de la mujer. Esta tendencia al desequilibrio de las relaciones de parentesco en beneficio de la familia de origen de la esposa que nosotros nombramos matrilateralidad, no ha sido objeto, en Francia por lo menos, de investigaciones recientes. Utilizando los resultados de la parte Redes de parentesco y ayuda mutua (RPE) de la encuesta permanente sobre las condiciones de vida de los hogares (PCV) de octubre de 1997 del Insee, este estudio intenta evaluar la magnitud de esta tendencia matrilateral desde el punto de vista de los intercambios en el seno de la parentela y proponer hipótesis para entender los mecanismos y la génesis.
Réseaux sociaux