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Cet article présente le paradigme de la Recherche sur le Processus de Changement. En 1966, Kiesler a posé les bases de ce nouveau paradigme en insistant sur la relation interpersonnelle et la complémentarité des réponses du patient aux interventions du thérapeute. Dans la continuité de ces travaux, Greenberg (1986) s’intéresse non seulement à la singularité de la thérapie mais aussi à la singularité des différents épisodes de la thérapie. En tenant compte du contexte et en recueillant le point de vue des participants (thérapeute et patient), il propose une méthode d’analyse des tâches pour les événements significatifs de façon à mieux identifier, décrire, expliquer et prédire les processus de changement. Nous illustrerons ce paradigme de la Change Process Research par l’étude d’un épisode en thérapie familiale en nous appuyant sur la perspective des patients pour sélectionner l’événement significatif. La méthode permet de réduire le fossé entre la pratique et la recherche car le clinicien peut s’appuyer sur ce type d’analyse lorsqu’il est effectué durant la thérapie pour mieux s’ajuster aux patients lors des sessions suivantes dans une pratique d’auto-supervision.

This article introduces the Change Process Research paradigm. In 1966, Kiesler laid the foundations for this new paradigm by insisting on the interpersonal relationship and the complementarity of the patient’s responses to the therapist’s interventions. Continuing this work, Greenberg (1986) is interested not only in the singularity of the therapy but also in the singularity of the different episodes of the therapy. By considering the context and asking the participants (therapist and patient) for their point of view, he proposes a method to conduct task analysis for significant events in such a way as to better identify, describe, explain and predict the change processes. We will illustrate this Change Process Research paradigm by studying an episode in family therapy using the patients’ perspective to identify the significant event. The method allows to reduce the gap between practice and research because the clinician can rely on this analysis when it is done during the therapy to better adjust to the patients during the following sessions in a self-supervision practice.