Le coopérativisme, un modèle pour la banque après la crise ?
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RésuméLa crise a trouvé son origine ponctuelle dans l’éclatement d’une bulle spéculative sur le marché immobilier américain (les “subprimes”). Elle s’est ensuite propagée à l’ensemble de l’économie mondiale, dans le champ financier d’abord, mais aussi par le développement rapide d’une récession mondiale, liée à une perte de confiance générale des ménages et des investisseurs. Les conséquences de cette crise ont mis en lumière le caractère risqué du fonctionnement des marchés financiers.La profondeur de la crise, l’opacité pour le public d’un certain nombre de domaines du champ financier, ainsi que les comportements et les niveaux de rémunération parfois hallucinants de certains dirigeants de la finance ont créé les conditions d’une défiance majeure vis-à-vis de la profession bancaire et financière dans son ensemble.Le modèle actuel est-il viable ? Un modèle alternatif (« d’après-crise »), fondé sur des valeurs coopératives est-il envisageable ? La banque de détail ne peut pas vivre sans la banque d’investissement. Faut-il séparer systématiquement les deux types d’établissements ? La banque d’investissement, particulièrement montrée du doigt aujourd’hui, a-t-elle sa place dans le giron d’une banque qui veut se centrer sur ses valeurs coopératives ?Le présent article est écrit par deux professionnels de haut niveau de la banque. Ils se placent dans l’optique du développement de leur établissement. Ils tenteront de répondre à ces questions. Pour cela, ils reviendront plus en détail sur les causes de la position critique de l’opinion publique vis-à-vis du métier de banquier. Ils nous proposerons ensuite, à partir d’expériences concrètes qu’ils ont récemment mises en œuvre, leur vision de ce que doit être la banque de détail coopérative. Enfin ils réfléchiront sur les conditions de bon fonctionnement d’une banque de financement et d’investissement et de son intégration réussie au sein d’une banque coopérative.
Co-operatives, a model of the bank before the crisisThe current Global crisis has its specific origin on the bursting of the speculative bubble of the American real estate market (subprime mortgages). It then spread worldwide, within the financial sector initially, and then covering the global economy through rapid escalation of a world recession due to the general loss of confidence by the households and investors. The consequences of this crisis have highlighted the risky character of the functioning of the financial markets.The depth of the crisis, the non transparency of activities in the various fields of finance as well as the behaviour and the shameful salaries and bonuses of chief executives of some finance corporations, have created the conditions for the build up of major distrust in the banking and financial profession.Is the current model viable? Is an alternative model (“after-crisis”), founded on co-operative values possible? A deposit bank cannot be disconnected from an invest bank. Is it automatically necessary to separate the two types of banks? Is an investment bank, which is particularly loathed today, compatible with a bank that wants to be more focused on its co-operative values?This paper, written by two high level professional executives of the bank, is trying to engage in an alternative way of thinking about the development of their company by addressing these questions. Firstly, they will consider the causes of negative public opinions and criticisms of the job of the banker. Then it will propose, starting from recently implemented experiments, their vision of what a co-operative deposit bank should be in order to be different from the traditional banks. Finally they will suggest some ways for improving financing arms of a bank and the way they can be successfully integration within a co-operative bank.
El coprativismo, un modelo para la banca despues de la crisis ?Uno de los orígenes de la crisis actual se encuentra en el estallido de la burbuja especulativa en el mercado inmobiliario americano (los “subprimes”), propagándose más tarde al conjunto de la economía mundial, se propagó al campo financiero en primer lugar y después a la economía en general debido, todo ello, al rápido desarrollo de una recesión mundial y a la pérdida de confianza de los consumidores e inversores. Las consecuencias de esta crisis pusieron de manifiesto los riesgos del funcionamiento de los mercados financieros.La amplitud de la crisis, la opacidad de una serie de elementos del campo financiero, así como los comportamientos y los niveles de remuneración tan altos de ciertos financieros, crearon las condiciones para una desconfianza general de la profesión bancaria y financiera.¿Es viable el modelo actual? ¿Es posible un modelo alternativo “postcrisis” fundado sobre valores cooperativos? La banca minorista no puede vivir sin la banca de inversiones. ¿Es necesario separar sistemáticamente los dos tipos de entidades? ¿La banca de inversión, especialmente denunciada hoy, mantiene su legitimidad gracias a una banca que quiere centrarse en sus valores cooperativos?El presente artículo está escrito por dos profesionales de alto nivel de la banca. Nos proponen su visión sobre el desarrollo de su empresa. Intentarán responder a estas cuestiones. Para ello, analizarán con más detalle las causas de la posición crítica de la opinión pública frente al oficio de banquero. A continuación nos proponen, a partir de experiencias concretas que recientemente han implementado, su visión de lo que debe ser la banca minorista cooperativa. Para concluir, nos proponen algunas sugerencias sobre las condiciones necesarias para un “buen” funcionamiento de un banco y conseguir una correcta integración en un banco cooperativo.
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